Passeport vaccinal: pas exclu d'élargir son application, mais pas encore envisagé

Publié le 31/08/2021 à 17:00

Passeport vaccinal: pas exclu d'élargir son application, mais pas encore envisagé

Publié le 31/08/2021 à 17:00

Par La Presse Canadienne

Le ministre de la Santé, Christian Dubé (Photo: La Presse Canadienne)

À la veille de l'entrée en vigueur du passeport vaccinal au Québec, le ministre de la Santé, Christian Dubé, n'exclut pas d'élargir son application, bien qu'il affirme que cela ne soit actuellement pas dans ses intentions. 

Mardi, en conférence de presse visant à faire le point sur la situation de la COVID-19 au Québec, il a précisé qu'il allait observer le déploiement du passeport dans les prochaines semaines «avant d'envisager de l'élargir». 

Invité à préciser sa pensée à ce sujet, il a dit avoir reçu «beaucoup» de questions d'employeurs sur le passeport, mais juge qu'il faut y aller «de façon graduelle». 

Le passeport pourra aussi être introduit «ailleurs» — a posteriori —, s'il y a des éclosions dans certains milieux, a indiqué le directeur national de la Santé publique, Dr Horacio Arruda, plus tard lors de la conférence de presse. 

«On a été clairs. On a dit: allons-y par étapes», a expliqué le ministre de la Santé. 

C'est aussi la stratégie choisie pour la vaccination obligatoire des employés du réseau de la santé: «On va regarder comment ça se passe» et «ensuite on pourrait envisager d'élargir la vaccination obligatoire», a précisé Christian Dubé qui attend cette semaine la recommandation de la Santé publique à ce sujet. 

Selon lui, «tout est prêt» pour que le passeport vaccinal puisse être utilisé pour donner accès à divers lieux et activités jugés «non essentiels» (restaurants, bars, gyms, cinéma, etc.) à compter du mercredi 1er septembre. Il n'est pas requis dans les écoles ni pour recevoir des soins de santé. 

Le ministre a prévenu les commerçants que les premières semaines allaient être «un peu rock and roll» et les a d'ores et déjà remerciés de leur collaboration. 

Il a été rappelé que les Québécois doivent présenter une pièce d'identité avec photo, avec leur preuve vaccinale (contenue dans l'application «Vaxicode», ou par le Code QR numérique ou version papier). 

Mais pour ceux de plus de 75 ans qui n'ont pas de permis de conduire ni photo sur leur carte d'assurance-maladie, ils pourront présenter une pièce d'identité indiquant leur adresse. 

Rappelons que les autorités laisseront une période de grâce aux commerçants jusqu'au 15 septembre et qu'aucune amende ne sera imposée avant cette date. Ils doivent tout de même exiger le passeport dès mercredi. 

Le passeport vaccinal sera-t-il mis de côté quand un pourcentage suffisant de la population sera vacciné? Il a été prévu que le passeport vaccinal soit «temporaire», a indiqué Dr Arruda, et la décision sera prise en fonction de plusieurs facteurs, «dont la situation épidémiologique et le taux de vaccination».

 

Une hausse attendue 

Le mois de septembre sera déterminant du point de vue sanitaire au Québec, vu la rentrée scolaire et le retour au travail, a prévenu mardi le ministre de la Santé. 

Frappé par une quatrième vague, le Québec va d'ailleurs connaître une hausse des cas et des hospitalisations dans les prochaines semaines, particulièrement à Montréal et à Laval. 

Christian Dubé a noté que la capacité hospitalière réelle se situait actuellement autour de 15 à 25 %, les régions de Montréal et Laval étant les plus fortement touchées. 

On a une marge de manoeuvre actuellement grâce à la vaccination, a-t-il dit, mais «la donne peut changer rapidement». 

Il a rappelé que ce sont actuellement les jeunes qui attrapent le virus et que ceux-ci restent plus longtemps à l'hôpital. 

Dans le plus récent rapport de l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux (INESSS), celui de jeudi dernier, portant sur «les risques d'hospitalisations et projections des besoins hospitaliers», il était noté que l'augmentation des cas de COVID-19 est plus importante chez les 0 à 11 ans, un groupe d'âge qui ne peut être vacciné pour l'instant. 

Interrogé à savoir si des mesures sanitaires supplémentaires devraient être imposées dans les écoles primaires, Dr Arruda a indiqué que le port du masque en classe a déjà été décrété dans plusieurs régions du Québec et que des tests de dépistage rapides ont été mis à la disposition des écoles. 

Par ailleurs, il veut rassurer les parents en leur disant que même si le nombre de cas augmente chez les 0-11 ans, ces enfants n'ont habituellement pas beaucoup de complications.

 

Dépistage: ne pas hésiter 

Christian Dubé a continué à encourager les personnes non vaccinées à aller recevoir leurs doses dès que possible. 

Il a également invité les personnes adéquatement vaccinées à aller subir un test de dépistage «au moindre symptôme» de la COVID-19. 

«On a vu une baisse de tests dans les derniers jours. C'est la combinaison de la vaccination et des mesures sanitaires qui vont limiter la propagation», a-t-il insisté. 

Pour la vaccination des enfants de 6 à 11 ans — pour lesquels aucun vaccin n'a encore été approuvé par Santé Canada — Dr Arruda a indiqué qu'il s'attend à ce que ce soit fait en octobre. 

La préparation est déjà commencée avec les centres scolaires, a-t-il précisé. 

«Le jour où le vaccin est homologué, et qu'on l'a dans nos frigos, les opérations de vaccination vont commencer», a-t-il dit, précisant qu'il situait leurs débuts à novembre ou décembre.

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