Merck: accord pour un accès mondial à sa pilule contre la COVID

Publié le 27/10/2021 à 13:34

Merck: accord pour un accès mondial à sa pilule contre la COVID

Publié le 27/10/2021 à 13:34

Par AFP

Sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires, l'accord contribuera à donner un large accès au molnupiravir dans 105 pays à revenu faible ou intermédiaire. (Photo: 123RF)

Genève — Le laboratoire américain Merck a annoncé mercredi un accord qui pourrait permettre de diffuser largement dans les pays pauvres des versions génériques de son médicament contre la COVID-19 destiné aux personnes infectées par la maladie.

Le MPP (Medicines Patent Pool) a dit avoir signé un accord de licence volontaire avec Merck pour faciliter l'accès mondial à un prix abordable au molnupiravir, le médicament antiviral oral expérimental contre la COVID-19, développé par Merck.

Sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires, l'accord contribuera à donner un large accès au molnupiravir dans 105 pays à revenu faible ou intermédiaire.

Les autorités de réglementation des médicaments des États-Unis et de l'Union européenne ont déjà lancé une évaluation de ce médicament.

Les antiviraux comme le molnupiravir agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie.

Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d'hospitalisation, selon un essai clinique mené par Merck, également appelé MSD en dehors des États-Unis.

Le MPP, basé à Genève, est une organisation internationale soutenue par les Nations unies qui s'efforce de faciliter le développement et d'améliorer l'accès aux médicaments dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, par une approche innovante d'octroi de licences volontaires et de mise en commun des brevets.

Dans le cadre de l'accord, Merck accorde une licence au MPP qui peut ensuite donner des sous-licences aux fabricants de médicaments génériques.

L'accord signifie que les développeurs du médicament ne recevront pas de droits sur les ventes tant que la COVID-19 restera classé comme une urgence de santé publique de portée internationale par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La semaine dernière, son comité d'urgence a reconfirmé le statut d'alerte maximale de la pandémie.

«Les résultats provisoires du molnupiravir sont convaincants et nous considérons ce traitement oral candidat comme un outil potentiellement important pour aider à résoudre la crise sanitaire actuelle», a déclaré le directeur exécutif du MPP, Charles Gore.

Il espère que ce premier accord de licence volontaire pour un médicament lié au COVID-19 encouragera d'autres entreprises à se manifester.

Merck développe conjointement le molnupiravir avec Ridgeback Biotherapeutics.

La directrice générale de cette société basée à Miami, Wendy Holman, a déclaré: «Nous sommes heureux de collaborer avec MPP pour garantir que des versions génériques de qualité du molnupiravir puissent être développées et distribuées rapidement après l'autorisation réglementaire».

«Les partenariats et la collaboration peuvent faire plus pour relever les défis de la santé mondiale, que ce qu'une organisation pourrait faire seule», a-t-elle ajouté.

Les prix du Molnupiravir n'ont pas encore été déterminés, mais sa simplicité et la concurrence entre les fabricants de génériques devraient pouvoir assurer des prix bas dans les 105 pays les plus pauvres, selon Herve Verhoosel, porte-parole d'Unitaid (organisation internationale d'achats de médicaments pour les pays pauvres qui a créé le MPP).

Estimant que des millions de personnes pourraient avoir besoin de ce traitement dans les pays avec de bas taux de vaccination, il a appelé d'autres laboratoires à emboîter le pas à Merck.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a de son côté regretté que l'accord n'aille pas plus loin, déplorant dans un communiqué qu'il «exclue presque la moitié de la population mondiale et des pays aux revenus modérés et avec d'importantes capacités de production de médicaments comme le Brésil et la Chine».

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