Cop21 : Les élus locaux veulent un accord ambitieux

Publié le 04/12/2015 à 11:47

Cop21 : Les élus locaux veulent un accord ambitieux

Publié le 04/12/2015 à 11:47

« Près de 70% de la population mondiale se retrouvera un jour en milieu urbain : si vous voulez des résultats, il faut vraiment passer par les villes, qui gèrent l’aménagement, les transports collectif, l’eau», a martelé le maire de Montréal, Denis Coderre.

En marge du forum sur des élus locaux qui réunit depuis vendredi matin près de 700 maires à l’Hôtel de ville de Paris, il a rappelé l’importance du rôle des municipalités au sein de la question climatique. Les élus locaux se sont réunis pour soumettre en fin de journée un projet de contribution qui sera ensuite confié aux négociateurs de l’ONU en vue de contribuer à l’accord final.

Le maire de Montréal prend pour preuve le nombre de villes du monde ayant répondu à l’appel pour se retrouver à la mairie de Paris afin de discuter des engagements à proposer au niveau local.  «Des réseaux comme Métropolis, qui représentent 140 villes et plusieurs millions d’habitants, permettent aussi de mettre les choses en commun et de ratisser large », a-t-il déclaré.

Une nouvelle version du projet d’entente a été soumise aujourd’hui au Bourget par les négociateurs de l’ONU. Denis Coderre rappelle que dans le texte final, on doit non seulement s’entendre sur les niveaux et les endroits où l’on doit investir, mais aussi prendre en compte le rôle des villes et leur assurer une présence à la table. 

« Les riches doivent aider les plus pauvres, c’est incontournable. On a aussi besoin de contraintes pour être crédible et avoir une entente qui ne soit pas des vœux pieux».

Le maire de Montréal a pu consulter le rapport d’étape : « Les maires s’engageront certainement sur des chiffres, mais il faut aussi réfléchir à la question des énergies fossiles via l’électrification, l’énergie solaire ou éolienne », a-t-il affirmé. Dans le plan d’adaptation climatique adopté par Montréal à l’automne dernier, la Ville s’est engagée notamment à réduire ses émissions de GES de 37,5% en 2030 par rapport aux objectifs de 1990.

Au Bourget, les négociateurs planchent depuis vendredi matin sur un nouveau projet d’accord, comprenant une version de 46 pages ainsi qu’un second projet plus précis de 38 pages, comportant de nouvelles options de compromis.

Mais des enjeux cruciaux, comme la question du financement, de l’objectif à long terme, ainsi que de la répartition de l’effort entre les pays riches envers les pays plus pauvres sont remis sur la table en début de semaine prochaine. À ce jour, 180 pays sur 197 ont fait connaître leur contribution nationale.

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