Hydro One fait ses premiers pas en Bourse

Offert par les affaires.com

Publié le 12/11/2015 à 08:00

Hydro One fait ses premiers pas en Bourse

Offert par les affaires.com

Publié le 12/11/2015 à 08:00

Par Dominique Beauchamp

[Photo : Bloomberg]

Le monopole ontarien de l’électricité Hydro One (Tor., H, 21,89 $) a fait ses premiers pas en Bourse le 5 novembre avec un gain de 6,7 %.

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Avec sa valeur boursière de 13 G$, Hydro One est plus imposante que Fortis (Tor., FTS, 38,35 $) et Emera (Tor., EMA, 43,11 $), mais plus petite  que les exploitants de pipelines TransCanada(Tor., TRP, 43,32 $) et Enbridge (Tor.,ENB,49,92 $).

La société obtient une cote de crédit élevée, A, de la part de Standard & Poor’s et Moody’s.

L’émission de 1,83 milliard de dollars a été conçue pour que l’action du producteur et distributeur d’électricité soit moins chèrement évaluée que celles de ses plus proches semblables, tout en versant un dividende de 4 % conforme à la moyenne de son industrie.

Au cours de lancement de 20,50 $, son action se négocie à un multiple de 18 fois ses bénéfices de 2014, par rapport à l’évaluation de 18 fois pour Emera et de 21 fois pour Fortis.

Un proche comparable, Capital Power (Tor., CPX, 19,20 $), une société d’état que la ville d’Edmonton a privatisée partiellement en 2009, se négocie à un multiple de 25 fois ses bénéfices réalisés.

Hydro One versera un dividende annuel de 0,84 $ par action, un niveau qui correspond à sa politique de distribuer de 70 à 80 % de ses bénéfices en dividendes.

La société table sur une croissance prévue de 4,1 % de ses bénéfices, au cours des dix prochaines années. Un signal que le dividende devrait augmenter.

D’ailleurs, les petits investisseurs ont raflé environ 40 % des actions offertes, signe de leur appétit pour les revenus de dividendes.

Le gouvernement ontarien conserve 85 % des actions, mais il compte réduire son actionnariat à 40 %, à long terme.

L’attrait des actions divise les commentateurs jusqu’à maintenant. D’un côté, sa situation de monopole et ses 1,2 million de clients plaisent, tandis que l’intervention possible du gouvernement ontarien dans ses affaires déplait.

Jack Mintz, professeur à l’Université de Calgary, redoute les mauvaises expériences d’autres sociétés d’état ayant subi l’influence politique de leur propriétaire dans les années 1970. Il recommande aux investisseurs d’éviter le titre d’Hydro One.

« Hydro One ne poursuivra pas nécessairement des objectifs commerciaux puisque le gouvernement pourrait poursuivre d’autres buts, qui seraient moins rentables », écrit-il dans un texte d’opinion.

Le gouvernement ontarien élira 40 % des membres du conseil et bénéficiera d’un droit de veto concernant la nomination du pdg, dit-il.

De plus, Hydro One ne recevra aucune somme de l’émission d’actions.

Scott Barlow, stratège du Globe and Mail, est plus indulgent et rappelle qu’Emera, l’ex--société d’état Nova Scotia Power, a procuré un rendement annuel composé de 10 % depuis 10 ans, après le réinvestissement de ses dividendes.

Capital Power a aussi fait bonne figure avant la chute actuelle des tarifs d’électricité en Alberta, dit-il.

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