Banque Nationale: la plus importante collection d'entreprise du Canada

Offert par Les Affaires


Édition du 18 Avril 2015

Banque Nationale: la plus importante collection d'entreprise du Canada

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Édition du 18 Avril 2015

Tous ces artistes - on en compte 1 942 dans la collection - sont canadiens, et environ 80 % sont québécois. Ce n'est pas pour tirer profit de l'avantage fiscal lié à l'achat d'oeuvres d'artistes canadiens, assure Mme Kane. «Nous ne profitons pas de cet avantage ; le but de la collection est de soutenir les artistes canadiens, principalement québécois, pas de payer moins d'impôt.»

Mais où retrouve-t-on toutes ces peintures, estampes, sculptures, photos et autres ? «Partout où il y a une enseigne de la Banque Nationale», répond-elle. C'est-à-dire dans toutes les succursales de la Banque Nationale, dans les trois principaux immeubles qu'elle occupe au centre-ville de Montréal, soit le 600-700 De La Gauchetière, le 500 Place d'Armes et l'Édifice Sun Life, mais également dans ses bureaux ailleurs au Canada, aux États-Unis et en Europe.

Les critères d'acquisition

Avant d'acheter une oeuvre, Mme Kane fait beaucoup de recherche, dans les livres, les ateliers, les galeries. Elle prépare de plus un dossier bien étoffé à l'intention de son comité d'acquisition formé de hauts dirigeants de la Banque. Ce comité se réunit trois fois par année. La conservatrice lui présente deux oeuvres de chaque artiste ; il peut décider d'acheter les deux, une seule ou aucune.

Ce comité est en train de revoir ses critères d'acquisition. Mme Kane, qui est également consultante en gestion de collections, ne peut en dire davantage, sinon que la Banque continuera de rechercher des artistes consacrés, qui ont plus de 10 ans de pratique et qui ont déjà fait l'objet d'expositions. «La collection a toujours visé de hauts critères de qualité, et ça ne changera pas.»

La Banque ne revend jamais d'oeuvres, sauf celles dont elle hérite à la suite d'une acquisition d'entreprise et qui ne cadrent pas avec les politiques d'acquisition de sa collection. Dans ce cas, le produit de la vente est réinvesti dans l'art.

Comme le but de la collection, à part «amener les employés à réfléchir sur l'art et stimuler leur créativité», est de soutenir les artistes visuels canadiens, Mme Kane ne négocie pas le prix des oeuvres qu'elle achète, mais s'assure de leur juste valeur.

Les oeuvres préférées de Jo-Ann Kane

Volet historique

- Madeleine, de Jean-Philippe Dallaire

- Towards Evening, Caché River, de Maurice Cullen

- L'Arlequin, de Paul-Émile Borduas

Volet contemporain

- Paysage, de Charles Gagnon

- Le guet, d'Edmund Alleyn

Volet actuel

- Deux oeuvres sur papier, de Patrick Coutu

- Sans-titre, de Lynne Cohen

Cliquez ici pour consulter le dossier «Comment investir dans l'art»

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