REER, CELI, REEE: le guide définitif

Offert par les affaires.com

Publié le 18/01/2016 à 16:20

REER, CELI, REEE: le guide définitif

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Publié le 18/01/2016 à 16:20

Vous avez réglé vos dettes sur votre carte de crédit, vous avez accumulé un surplus au cours de l’année et, de plus, un boni vous est tombé dessus au travail sans que vous vous y attendiez! En cette saison des REER, vous vous demandez où verser cet argent. Suivez le guide.

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À chacun son utilité !

Stéphane Leblanc, CPA, CA, associé en fiscalité chez Ernst & Young (EY), souligne d’entrée de jeu que « le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER), le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et le Régime enregistré d’épargne-études (REEE) sont conçus pour des fins bien précises ». Chacun de ces régimes exige donc un horizon de placement différent.

« Si vous avez choisi d’investir dans votre REER en prévision de la retraite, vous devez respecter votre décision jusqu’au bout. Si vous effectuez un retrait imposable de ce compte par la suite, vous gaspillez ainsi l’espace de contribution limité offert par ce régime », explique le comptable.

Quant au REEE, l’argent y reste figé jusqu’aux études postsecondaires des enfants.

« Si vous n’êtes pas financièrement en mesure d’immobiliser une contribution pendant plusieurs années dans ce régime, il vaut mieux opter pour le CELI, qui offre davantage de flexibilité pour la réalisation de projets à court, moyen ou long terme », dit-il.

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À gros salaire, beau REER !

De façon générale, plus votre revenu est important, plus le REER est avantageux. En effet, plus le taux d’imposition est élevé, plus le remboursement d’impôt reçu à la suite d’une contribution à ce régime sera substantiel.

Si votre taux d’imposition prévu à la retraite est inférieur à votre taux d’imposition au moment de la contribution, vous devez privilégier le REER.

« À l’inverse, si votre taux d’imposition marginal est de 40 % actuellement, que vous contribuez à un REER et que vous êtes imposé à 50 % au moment de la retraite, l’économie d’impôt réalisée sera moindre que si les sommes initiales étaient investies au départ dans le CELI », précise l’associé de EY.

Dans vos calculs, vous devez tenir compte de votre taux d’imposition implicite. Contrairement à la table d’imposition de base, le taux implicite tient compte des programmes sociaux fiscaux, comme les crédits d’impôt, la prestation pour enfants, etc. Vous devez à partir de cette année tenir compte des frais de garde, qui sont modulés depuis 2015 en fonction du revenu familial des parents et calculés au moment de faire la déclaration d’impôt En réduisant votre revenu imposable, une contribution au REER peut vous rendre admissible à des programmes sociaux fiscaux et réduire la note de la garderie.

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Le CELI, votre meilleur ami !

Les contribuables à faibles revenus devraient oublier le REER et privilégier le CELI.

« Le CELI s’avère aussi l’outil idéal pour les jeunes adultes qui souhaitent épargner à l’abri de l’impôt », dit Stéphane Leblanc.

En commencement de carrière ou lorsque vos revenus se font moindres, il est préférable de reporter à plus tard vos contributions au REER, afin de maximiser les remboursements d’impôt éventuels. Ainsi, lorsque vos revenus seront plus élevés, vous pourrez transférer les sommes accumulées au CELI dans votre REER, pour combiner ainsi dans le temps le potentiel de ces deux régimes.

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Le CELI et le REER sont complémentaires 

Le spécialiste en fiscalité rappelle qu’au moment de la retraite, le CELI est l’outil complémentaire parfait au REER. À ce moment-là, l’objectif sera de décaisser judicieusement votre actif financier pour éviter de perdre des privilèges. Lorsque vous aurez accroché vos patins, les premières années pourront être financées à partir de votre CELI. « Le retraité évite donc de retirer des sommes imposables de son REER et de gonfler son revenu annuel », dit-il. Les sommes retirées du CELI n’ont aucune incidence sur les prestations de la pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) ou sur le supplément de revenu garanti (SRG) à recevoir par le retraité admissible.

Cela dit, plusieurs experts conseillent également de conserver en tout temps un coussin dans le CELI durant la retraite pour éviter de piger dans le FERR une somme importante (et imposable) pour faire réparer la toiture de la maison.

Les individus les plus fortunés devraient maximiser tant le REER que le CELI. Les ménages de la classe moyenne pourraient contribuer au REER, puis verser le remboursement d’impôt obtenu dans le CELI.

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REEE et REEI – ne laissez pas d’argent sur la table !

« Dès que le gouvernement offre une subvention, les familles doivent aller la chercher ! », recommande Josée Jeffrey, planificatrice financière et fiscaliste chez Focus Retraite et Fiscalité. Si votre enfant souffre d’un handicap permanent et qu’il est admissible au crédit d'impôt pour personnes handicapées, « le Régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) est très généreux et vous aidera à lui assurer une sécurité financière à long terme », dit-elle.

Denis Poitras, conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective, partage l’histoire étonnante d’un jeune homme de 16 ans qui, fort de son premier emploi, a décidé d’ouvrir un REEE, devenant à la fois le souscripteur et le bénéficiaire du régime, dans le but de mettre la main sur les précieuses subventions gouvernementales qui assurent un rendement minimal de 30 % sur les contributions versées. « Après le secondaire 5, il s’est dirigé vers l’école professionnelle avec plus de 5 000 dollars en poche. Il a pu acheter son équipement de menuisier », dit-il. L’étudiant a donc maximisé ses économies, tout en assumant lui-même ses frais de scolarité.

Josée Jeffrey rappelle cependant que les enfants qui ont déjà 16 ou 17 ans devront répondre à certains critères pour être admissibles aux subventions gouvernementales. « Un minimum de quatre cotisations annuelles d’au moins 100 dollars chacune ou des cotisations totales d’au moins 2000 dollars doivent être versées au REEE du bénéficiaire avant l’année durant laquelle celui-ci atteint l’âge de 16 ans », nuance-t-elle.

De manière générale, le gouvernement fédéral verse une subvention qui équivaut à 20% de la contribution du souscripteur, pour un maximum de 500 $ par année et 7200$ à vie. Québec offre 10%, pour un maxium de 250$ par année et 3600$ à vie.

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