Passage père-fils laborieux

Publié le 30/11/2011 à 09:00, mis à jour le 02/12/2011 à 13:17

Passage père-fils laborieux

Publié le 30/11/2011 à 09:00, mis à jour le 02/12/2011 à 13:17

Même en planifiant la succession, la passation des pouvoirs ne va pas toujours de soi.

Lorsque M. Verstraete, propriétaire d’Atelier Arboit, un fabricant de meubles en mélamine de L’Épiphanie, fondé par son père en 1951, est décédé subitement à l’âge de 45 ans (en 1989), sa volonté était écrite noir sur blanc.

Il léguait, à parts égales, l’entreprise familiale à ses 3 enfants. Comme ceux-ci n’avaient que 21, 19 et 16 ans, le réflexe des liquidateurs a été de proposer la « vente » de l’entreprise.

L’aîné, Benoît, s’est vivement opposé à cette idée. Peu motivé par l’école, ce dernier avait laissé tomber ses études secondaires pour aller travailler pour l’entreprise familiale. Dans la houlette du paternel, le jeune homme avait été initié pendant 5 ans à la gestion, la commercialisation et la production. Il avait ainsi acquis sur le tas une dimension entrepreneuriale.

Mais son jeune âge et le fait qu’il soit plus à l’aise en jeans qu’en complet et n’ait pas de diplôme d’études secondaires n’avaient rien pour rassurer les liquidateurs. « Il lui a fallu plus d’un an pour les convaincre qu’il pouvait prendre la relève », raconte Francine Richer, coauteure de Préparer la relève : neuf études de cas sur l’entreprise au Québec.

Sa ténacité a finalement eu raison des objections.

Il faut dire que durant le laps de temps où les négociations ont eu cours, le chiffre d’affaires de l’entreprise est tombé de moitié, à 700 000 $, dû à l’essoufflement de la demande de meubles en mélamine, et les résultats ont été inscrits à l’encre rouge.

« Benoît s’est entendu pour acheter les parts de son frère et de sa soeur, mais pas d’un coup, raconte Mme Richer. Il a utilisé un certain capital qu’il touchait par testament, et son frère et sa sœur ont financé chacun un solde de 70 000 $ qu’il a remboursé à même les revenus de l’entreprise. »

En prenant les commandes d’Atelier Arboit, Benoît Verstraete, très travaillant et débrouillard, comprit vite l’ampleur du défi. Il devait impérativement redresser les activités. Et son manque d’expérience était un danger.

« Heureusement, il a su bien s’entourer », dit Francine Richer. Le propriétaire d’un fabricant de meubles, voisin de l’entreprise, et le gérant des ventes sont devenus ses mentors. Le jeune entrepreneur a aussi bénéficié des précieux conseils du comptable qu’il a recruté. Et il a en général fait preuve d’un certain flair dans le recrutement des employés.

Ainsi soutenu par son entourage, Benoît Verstraete a peu à peu délaissé les meubles en mélamine pour fabriquer des meubles en bois et en merisier. Il s’est spécialisé dans la production de meubles prêts à assembler et à finir. Ceux-ci sont surtout vendus dans les grandes surfaces au Canada. Ces nouvelles activités, plus lucratives, ont fait bondir le chiffre d’affaires à 5 millions $.

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