Comment les acquisitions créent de la valeur

Publié le 07/11/2011 à 09:00, mis à jour le 11/11/2011 à 14:09

Comment les acquisitions créent de la valeur

Publié le 07/11/2011 à 09:00, mis à jour le 11/11/2011 à 14:09

En 1993, lorsque Quincaillerie Richelieu (RCH, tor.) est devenue publique, son chiffre d’affaires était de 63 millions $. Aujourd’hui, il est de 500 millions $. Son secret : entre ces deux dates, l’entreprise a fait plus de 40 acquisitions.

L’acquisition est une méthode éprouvée de créer de la valeur. Et celle-ci se réalise de plusieurs façons.

Les clients

En achetant des entreprises, Quincaillerie Richelieu s’assurait de desservir de nouveaux territoires et, par ricochet, d’élargir sa base de clientèle. Elle pouvait ensuite élargir la gamme de produits offerte à ces nouveaux clients. « Ces derniers peuvent être desservis en utilisant les installation de l’acheteur, du vendeur ou par l’acquisition de nouveaux actifs, si nécessaire », souligne Paul Juneau, président de Riocap.

Les actifs

L’acquisition est aussi une façon rapide d’accroître la production, d’avoir une nouvelle usine ou des terrains. Au lieu de développer le projet elle-même, l’entreprise obtient des activités clés en main.

Les employés expérimentés sont eux aussi une forme d’actif. « C’est un avantage très important, dit M. Juneau, surtout dans des secteurs qui souffrent de pénurie de personnel qualifié. »

La rentabilité

L’acquisition permet généralement à l’acheteur de couper les dépenses. « Il peut centraliser certaines activités et éliminer des postes, explique Mathieu Gauvin, associé du groupe Financement des entreprises de RSM Richter Chamberland. Si l’entreprise acquise a le même fournisseur, il peut négocier les prix à la baisse. »

L’acquéreur peut aussi cibler une entreprise disposant de crédits d’impôt importants. Il paiera ainsi moins d’impôts sur ses bénéfices.

L’acquisition permet en plus de réduire la concurrence. À moyen terme, cela pourrait permettre d’accroître la marge bénéficiaire.

Le financement

Il est souvent plus facile de financer une acquisition qu’un projet d’expansion. Les risques financiers sont normalement mieux contrôlés que dans le cas d’une autre forme d’expansion où il faudra développer les ventes après avoir effectué les investissements. « Pour le financeur, les risques sont limités du fait que la clientèle, la rentabilité et les actifs de l’entreprise acquise sont connus, explique Paul Juneau. Il accordera donc du financement à de meilleures conditions. »

À la une

C'est quoi, au juste, une «job de m...»?

Il y a 25 minutes | Olivier Schmouker

MAUDITE JOB! «Mon quotidien de caissier est carrément horrible. C'est moi, ou j'ai bel et bien une «job de m...»?

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

24/04/2024 | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.