La Maison symphonique est le sixième partenariat public-privé (PPP) réalisé par SNC-Lavalin. "Il faut s'adapter à l'évolution du marché : les PPP sont devenus incontournables", estime Charles Chebl, vice-président principal, groupe des bâtiments. "L'avantage pour nous, c'est que nous réalisons un projet de A à Z. Quant au gouvernement, il partage le risque, car nous sommes responsables des possibles erreurs de conception. Et côté coûts, il sait exactement à quoi s'attendre."
La formule des PPP est toutefois controversée, notamment parce que les choix architecturaux ne sont pas déterminants lors de la sélection du partenaire privé. De fait, si l'enceinte de la Maison symphonique fait l'unanimité, avec son chaleureux revêtement de hêtre qui évoque un écrin de bois, l'architecture extérieure est critiquée. Plusieurs estiment que ce bâtiment n'offre pas à Montréal de signature visuelle marquante.
"Nous avons mis l'accent sur la salle elle-même, car nous avions des contraintes budgétaires, dit M. Chebl. L'architecture du bâtiment, sobre, résistera à l'épreuve du temps."
SNC-Lavalin a touché un premier versement de 75 millions de dollars pour avoir conclu la première partie de l'entente, qui consistait à concevoir et construire et financer la Maison symphonique. Le reste lui sera versé par paiement mensuel pendant les 27 prochaines années, car elle en assumera l'entretien et l'exploitation jusqu'en 2038, année où le gouvernement du Québec en deviendra propriétaire. Entre-temps, la firme de génie-conseil aura des préposés au bar et des placiers sur sa liste de paie !
1 900 Nombre de places dans la nouvelle salle, dont plus 200 places supplémentaires derrière l'orchestre pour des choristes ou des spectateurs.
175 Nombre de coussins acoustiques dont est pourvue la salle de concert qui servent à isoler des bruits et des vibrations extérieurs. Source : OSM