Trois modèles qui connaissent du succès

Offert par Les Affaires


Édition du 31 Janvier 2015

Trois modèles qui connaissent du succès

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Édition du 31 Janvier 2015

Lopins de terre pour entreprises agricoles bios

Les locataires de l’incubateur d’entreprises maraîchères biologiques de Coaticook peuvent louer une acre de terrain certifié biologique par l’organisme Québec Vrai à un prix accessible. Tous ont accès à une chambre froide, une salle de lavage, un bureau, des espaces de serre et de la machinerie en location. Les candidats doivent avoir une formation reconnue en agriculture. D’ailleurs, les élèves du Centre régional d’initiatives et de formation en agriculture (CRIFA), partenaire principal de l’incubateur, ont la priorité.

« Cet incubateur a été créé en 2008 pour aider à occuper le territoire agricole de la MRC de Coaticook, avoir des producteurs maraîchers d’élite et aider au démarrage des entreprises afin de s’assurer d’avoir une relève et qu’elle soit bien formée », énumère Dominique Arès, la directrice du Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook, qui gère l’incubateur.

L’aide de l’incubateur ne s’arrête pas à l’accès au terrain et au matériel. L’organisme met les jeunes en contact avec les sources de financement public, mais aussi les fonds d’investissement spécialisés. Il met aussi en place des débouchés. C’est ainsi que les entreprises incubées vendent des paniers biologiques à des particuliers et participent à des marchés locaux.

Enfin, le passage dans l’incubateur offre une crédibilité appréciable aux jeunes entreprises pour demander du financement car, dit Dominique Arès, « avoir les moyens pour démarrer reste le plus difficile ».

À savoir

L’incubateur accueille cinq entreprises cette année et, faute de place, elle a dû en refuser une sixième.

Témoignage: James Sheldon, Jardins de l’Arpenteuse

L’entreprise maraîchère biologique Jardins de l’Arpenteuse, fondée par James Sheldon et Myriam Fortier près de Magog, est en pleine expansion. Mais les débuts, en 2007, ont été laborieux. « L’accès aux terres était difficile, car leur prix était très élevé », se souvient James Sheldon. Sans compter les infrastructures à mettre en place. « L’incubateur, où nous sommes restés trois ans, nous a donné une place où commencer sans trop nous engager. Si ça n’avait pas marché, on n’aurait pas fait faillite. C’était un gros stress de moins », explique le chef de l’entreprise qui compte quatre employés pendant la saison, soit de mai à novembre. Le passage à l’incubateur a également permis aux Jardins de l’Arpenteuse de « se bâtir une clientèle et de commencer à avoir des revenus », poursuit-il. Cette situation a tout changé au moment de demander un prêt et surtout une caution. « La Financière agricole a vu notre historique et a accepté de se porter garante, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas si nous n’avions eu aucune expérience », pense le dirigeant. Aujourd’hui et après plusieurs années de fort investissement, les Jardins de l’Arpenteuse se portent bien et vendent 200 paniers par semaine en saison (soit 24 semaines). Avec ses 8 acres de terre et ses 50 variétés de légumes biologiques, l’entreprise, plutôt tournée vers les particuliers, diversifiera ses marchés en 2015 en commençant à vendre par l’intermédiaire d’une coopérative à certaines chaînes de magasins spécialisés américains.

Cliquez ici pour consulter le dossier : Accélérateurs et incubateurs

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