Repenser la formule des modèles d'entreprise

Offert par Les Affaires


Édition du 31 Janvier 2015

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Édition du 31 Janvier 2015

Des entreprises mieux structurées

Ces services professionnels sont finalement ce qui fait la plus-value des incubateurs, note une étude réalisée par le CAE Rive-Nord. «Je suis convaincue qu’ils font la différence, présidente d’Innovomax Consultation, qui a supervisé l’étude. Les entrepreneurs ont souvent un profil technique, ce sont des passionnés mais ils n’ont souvent pas de connaissances en gestion d’entreprise.»

Des lacunes qu’ils peuvent combler grâce aux aides fournies par les incubateurs. Or «de nombreuses études ont montré que les entreprises en démarrage avaient plus de chance de réussite lorsqu’elles sont accompagnées», note Olivier Germain.

Sur le terrain, le travail des incubateurs semble d’ailleurs apprécié non seulement des entrepreneurs mais aussi de leurs partenaires. Charles Cazabon, associé et directeur de GO Capital de la Banque de développement du Canada (BDC) Capital, remarque que «les incubateurs et les accélérateurs offrent de bons services en incitant les entrepreneurs à faire une analyse de marché.

Souvent, les candidats au capital de risque ont des plans d’affaire standards et quand on pose des questions plus précises sur d’éventuels partenaires intéressés, sur la présence de concurrents, sur la façon dont ils envisagent de pénétrer le marché, on n’a pas de réponse. Mais cela évolue», notamment grâce à l’accompagnement fourni par ces structures.

Des lieux d’échange

L’autre avantage, difficilement quantifiable mais très important des incubateurs et accélérateurs, c’est «la construction d’un espace entre entrepreneurs, un espace fertile de partage d’expériences où ils peuvent parler de leurs essais-erreurs. Un des problèmes des entrepreneurs en démarrage, c’est l’isolement», explique Olivier Germain. La possibilité pour les entrepreneurs d’échanger avec des personnes qui vivent les mêmes réalités représente un soutien psychologique capital dans les premières années de création d’entreprise synonymes de hauts et de bas et d’une dose de travail harassante.

À l’instar des aides au démarrage d’entreprises nombreuses et disparates, les incubateurs et les accélérateurs ne forment pas un réseau cohérent ni organisé. Certains en appellent à une régulation pour séparer le vin de l’ivraie car «il y a beaucoup de monde, beaucoup de bruit et des réponses pas toujours adaptées aux besoins », regrette un acteur du domaine qui souhaite rester anonyme. Il pourrait en effet y avoir besoin «d’un pivot, d’un hub qui mette un peu de l’ordre mais qui ?», s’interroge le professeur de l’UQAM à l’heure de la réorganisation des acteurs du développement économique local.

L’effervescence actuelle voit aussi émerger des modèles nouveaux intéressants. Reste à trouver un modèle d’affaire pour les pérenniser. En effet, si les incubateurs ont rarement des exigences de rentabilité –ce sont souvent des organismes à but non lucratif-, ils doivent néanmoins payer leurs frais. Un grand écart difficile avec l’offre grandissante de services spécialisés à des coûts moindres pour venir en aide aux jeunes entreprises encore non rentables.

Cliquez ici pour consulter le dossier : Accélérateurs et incubateurs

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