Le génie mécanique pour réparer les coeurs

Offert par Les Affaires

Publié le 14/03/2016 à 00:00

Le génie mécanique pour réparer les coeurs

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Publié le 14/03/2016 à 00:00

Souvent méconnu, le rôle de l'ingénieur en mécanique dans le domaine de la santé est pourtant crucial. Toufic Azar, jeune diplômé de l'Université McGill, est en train d'en faire de nouveau la démonstration en mettant au point un produit qui pourrait sauver des vies.

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«Les patients voient le médecin, mais pas l'ingénieur derrière les produits utilisés en médecine», souligne Toufic Azar. Ce jeune étudiant en génie mécanique est à la recherche de financement pour appuyer le lancement de l'entreprise dérivée Meacor. Cette dernière a remporté la Coupe Dobson en 2014, un concours d'entreprises en démarrage de l'Université McGill.

Lancée en collaboration avec Renzo Cecere, professeur agrégé de chirurgie à la Faculté de médecine, cette entreprise vise le développement d'un dispositif novateur pour traiter la régurgitation mitrale. Cette maladie, qui touche environ 2 % de la population mondiale, entraîne un écoulement de sang des valves unissant deux cavités cardiaques. Le traitement traditionnel, une opération à coeur ouvert, est trop risqué pour un grand nombre de patients, notamment les plus âgés. Toufic Azar propose un dispositif moins invasif, basé sur l'insertion d'un appareil dans le coeur à l'aide d'un cathéter.

«J'ai toujours aimé construire des choses, c'est donc tout naturellement que je me suis dirigé vers le génie mécanique», dit le lauréat du Prix William et Rhea Seath pour l'innovation en génie de 2012.

Assez rapidement, M. Azar a été attiré par le domaine médical, qui offre les dispositifs les plus avancés et qui profite d'investissements fréquents pour en développer de nouveaux.

«C'est un domaine très valorisant, note M. Azar. C'est une très grande motivation pour moi de penser que notre invention pourrait être utilisée par un grand nombre de médecins et aider à sauver des vies.»

Avant d'y arriver, il faudra surmonter quelques défis. Amener au marché un dispositif comme celui de Meacor coûte de 20 à 40 millions de dollars. C'est à ce prix que l'on pourra élaborer un produit assez sécuritaire et efficace pour être soumis aux autorités de réglementation américaines et européennes.

La réglementation entourant le développement et les essais cliniques est extrêmement rigoureuse. Santé Canada accompagne les développeurs tout au long du processus. «Les malades ne réagissent pas tous de la même manière aux interventions et aux traitements. Il est donc complexe de s'assurer d'avoir une approche sécuritaire et efficace pour tous, lance-t-il. C'est un défi, mais c'est aussi une motivation, puisqu'il faut se dépasser.»

TOUFIC AZAR (30 ans)

Étudiant en génie mécanique

Université McGill

Ce qu'il rêve de changer : «Il faudrait développer la fibre entrepreneuriale chez plus d'ingénieurs. De nombreux ingénieurs québécois ont de bonnes idées, mais rares sont ceux qui les développent et les mettent en marché. C'est un aspect de la formation que l'on pourrait améliorer, notamment en favorisant les maillages avec des étudiants en finances ou en administration.»

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