Le repreneuriat : une histoire d’humains avant tout
Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ)|Mis à jour le 12 juin 2024Vous rêvez de vous lancer en affaires ? Devenir chef d’entreprise est un projet d’avenir emballant, mais au lieu de partir de zéro, pourquoi ne pas reprendre les rênes d’une organisation déjà bien implantée ? Le repreneuriat est une option avantageuse et une excellente façon de contribuer à l’économie du Québec.
À l’aide du Mouvement Repreneuriat, présenté par Desjardins en partenariat avec la Ville de Montréal, le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) souhaite encourager les jeunes gens d’affaires à considérer cette avenue, car les opportunités sont nombreuses. Au Québec, près de 37 000 entrepreneurs et entrepreneuses sont à la recherche d’une relève, selon le Centre de transfert d’entreprise du Québec.
Les types de repreneuriat
Avant de se lancer dans cette aventure, il faut savoir que tout repreneuriat comporte ses enjeux. Que ce soit la famille, le personnel ou un tiers externe qui rachète l’entreprise.
« Le transfert d’entreprise va au-delà de la simple vente d’un propriétaire à un autre. Une relation doit s’établir entre le cédant et le repreneur pour que la transition se fasse en douceur », explique le président-directeur général du RJCCQ, Pierre Graff.
« Tous les types de reprises ont une chose en commun : ce sont des histoires d’humains, poursuit-il. Le transfert va forcément affecter plusieurs personnes. Avec la relève familiale, il est certain que le sentiment d’appartenance est déjà là de la part du repreneur. Pour les employés, cela peut être rassurant. Par contre, il y a un côté émotif plus présent. Il faut rester rationnel face à la relation parent-enfant. »
Dans le cas d’un transfert aux membres de l’équipe de l’entreprise, la relation est déjà établie, et l’héritage du cédant a plus de chance de demeurer, mais ce n’est pas pour autant un gage de succès. La préparation est cruciale. « Il y a beaucoup d’histoires d’échec dans les transferts internes. Si l’employé qui rachète rate sa reprise, cela va forcément affecter les équipes en place », dit Pierre Graff.
Quant au transfert à l’externe, il nécessite souvent une plus grande adaptation. « L’acheteur venu de l’extérieur amène un regard neuf, mais les employés et l’équipe de gestion ne le connaissent pas. Alors ce n’est pas toujours le chemin le plus facile, humainement », souligne le président-directeur général du RJCCQ.
Des histoires à succès
Même si le repreneuriat comporte son lot de défis, de nombreux succès témoignent qu’il est possible, pour les jeunes gens d’affaires qui choisissent de reprendre un flambeau, de tirer leur épingle du jeu.
Parmi les exemples de repreneuriat réussi, il y a le Groupe Legault, propriétaire des magasins Mondou, dont la quatrième génération d’une même famille est en voie de faire sa place. L’entreprise lg2, un fleuron québécois du milieu de la publicité que des membres du personnel ont acquis, a le vent dans les voiles.
Du côté des achats externes, on peut penser à l’entreprise Chocolats Favoris, que Dominique Brown a rachetée en 2012 et complètement transformée depuis pour lui faire connaître une croissance spectaculaire.
Avec le nombre important de gens d’affaires à la recherche d’une relève, le potentiel de nouvelles histoires à succès au Québec est immense.
Depuis plus de 30 ans, le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) soutient un réseau d’une quarantaine de jeunes chambres de commerce et d’ailes jeunesse à travers le Québec, représentant plus de 10 000 jeunes professionnels, cadres, travailleurs autonomes et entrepreneurs âgés de 18 à 40 ans. En plus d’avoir une grande étendue géographique, il compte parmi ses rangs 12 organisations issues de communautés culturelles.