Le concept d’industrie 4.0, encore relativement récent au Québec et à travers le monde, consiste en une démarche de transformation numérique basée sur l’intégration des systèmes d’information, l’automatisation et la connectivité en temps réel en vue d’adresser les opportunités et les problèmes d’affaires des PME. La communication et la coopération entre les différents systèmes, produits et machines permettent une amélioration significative de la productivité, essentielle à la diversification, à l’innovation et à la compétitivité des entreprises.
Des chiffres qui parlent
Une étude réalisée par Léger et commanditée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation en 2019 rapporte que seulement 12 % des entreprises manufacturières du Québec, par exemple, ont effectué un audit 4.0 et que 61 % d’entre elles ont commencé à mettre en œuvre leur plan numérique, tout en dévoilant que l’investissement dans les technologies apporte de meilleurs résultats (augmentation du chiffre d’affaires et du nombre d’employés, probabilités plus fortes de vendre à l’international, etc.). Dans la 11e édition du Baromètre industriel québécois, qui présente différents enjeux auxquels font face les PME manufacturières québécoises, on constate notamment que « Le secteur manufacturier québécois a conclu l’année 2019 en bonne santé », mais que pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, 58 % des entreprises sondées misent sur « l’automatisation/robotisation de certains processus ou tâches ». De manière plus large, il ressort que « les entreprises qui investissent plus de 2 % de leur chiffre d’affaires en TIC ont une probabilité plus élevée de vendre aux États-Unis ou à l’international et de réaliser des actions innovantes ». « Le virage se fait lentement, et les PME du Québec, tous secteurs confondus, ont avantage à faire le pas et à sortir de leur mode d’observateurs », souligne Ygal Bendavid, professeur en gestion des opérations au département AOTI de l’ESG de l’UQAM et directeur et cofondateur du Lab. IdO.
Des ressources pour vous
Les initiatives industrie-université de l’ESG, telles que le Lab. IdO (partenaire du réseau innovation 4.0), sont pensées spécialement pour stimuler les différents projets 4.0 et sont idéales pour amorcer une transformation numérique.
La première, propre à l’ESG, regroupe une vaste quantité de technologies de l’Internet des objets s’appuyant sur la connectivité pour repenser le modèle d’affaires des entreprises et permettre, notamment, la création de prototypes qui répondent aux besoins des PME et qui misent sur l’innovation technologique.
La seconde, qui rassemble 8 universités spécialisées en ingénierie et en gestion, constitue une excellente porte d’entrée pour intégrer les technologies numériques à une portion ou à l’ensemble des fonctions d’une PME (production, logistique, gestion, etc.). Il s’agit d’une collaboration entre les entreprises et les étudiants universitaires qui permet de réaliser des projets conjoints ayant pour objectif un partage du savoir-faire et des ressources ainsi qu’une résolution de problématiques spécifiques par l’innovation.
Ces initiatives et les projets qu’elles engendrent, qui bénéficient de financements avantageux de la part du gouvernement, visent à former, à éduquer et à partager des connaissances entre les universités, les étudiants et les entreprises.
Un procédé personnalisé
Une collaboration avec l’ESG+ permet aux PME de démystifier l’industrie 4.0 dans une certification « Transformation Numérique 4.0 », qui a débuté le 14 octobre, et de mieux saisir la démarche d’évaluation de la maturité technologique de leur entreprise en 5 volets (client, opération, affaires, stratégie d’affaires et stratégie numérique). « Les programmes de financement incitatifs du gouvernement contribuent à financer un audit d’industrie 4.0, qui comprend un diagnostic avec une analyse complète, un plan de mise en œuvre et un plan de projet (échéancier, budget, ressources nécessaires, etc.) », précise M. Bendavid.
Le Lab. IdO et le réseau innovation 4.0 ont pour objectif d’aider les PME à entreprendre un virage technologique en commençant, le cas échéant, par l’adoption de bases solides, comme les systèmes de gestion et d’information intégrés, avant de déterminer l’ordre des prochaines technologies à employer. « Une collaboration avec l’ESG+ et la réalisation d’un audit 4.0 peuvent, entre autres, indiquer aux PME quels sont les coûts des solutions à mettre en place pour améliorer significativement leur productivité, mais aussi quels sont les coûts de négliger cette démarche de transformation numérique », conclut M. Bendavid.
Visitez les sites du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) et du Lab. IdO pour découvrir les financements offerts par le gouvernement et d’autres avantages de la collaboration industrie-université!
L’ESG+ est un guichet unique de l’École des Sciences de la Gestion (ESG UQAM) regroupant la formation et le perfectionnement, la gestion de carrière, les stages et le Réseau des diplômés. Il est un continuum de services entre l’académique et le monde des affaires et dessert les étudiants et diplômés de l’ESG UQAM autant que les professionnels et dirigeants en poste ou en devenir.