Taux d’intérêt en hausse, inflation élevée, risques accrus de récession économique, grande volatilité des marchés boursiers : voilà autant de facteurs qui sont devenus de grandes sources d’inquiétudes pour une majorité de personnes au pays ces temps-ci.
« Le climat économique actuel, avec des taux d’intérêt et d’inflation qui n’ont jamais été si élevés depuis très longtemps, a ouvert les yeux d’un grand nombre de Canadiens qui n’avaient pas encore connu ce genre de situation, pouvant affecter grandement leur situation financière », note Claude Paquin, Président, Financière IGM, Québec.
Plus des deux tiers (69 %) de la population canadienne (66 % au Québec) disent d’ailleurs ne pas se sentir « en bonne santé financière » compte tenu des conditions économiques actuelles, révèle un sondage réalisé par la firme, en collaboration avec Pollara Strategic Insights, dans le cadre du Mois de la littératie financière. Autre constat : seulement deux personnes sur cinq affirment qu’elles s’en tirent financièrement, mais que leur situation pourrait être meilleure.
« Les résultats sont inquiétants. Il y a de plus en plus de gens qui se demandent s’ils auront suffisamment d’argent pour leur retraite ou sinon, pour les plus jeunes, s’ils pourront s’acheter une maison ou renouveler leur hypothèque », souligne Claude Paquin.
Plus que des placements
Claude Paquin nous rappelle que la confiance financière est le fondement de la construction d’un bien-être financier global, et souligne l’importance, dans des périodes comme celles-ci lorsque les gens se sentent impuissants et ne savent pas trop comment composer avec les conditions actuelles des marchés, de bien s’assurer qu’ils disposent d’un plan financier complet pour prendre les meilleures décisions possibles.
« C’est essentiel d’avoir un bon plan financier, peu importe l’âge, et de le réviser régulièrement car la situation et les objectifs changent au fil du temps. On le voit avec la situation économique actuelle qui change la donne, mais c’est aussi vrai quand surviennent des changements au plan personnel, lors de la naissance d’un enfant ou d’un décès par exemple. Une planification financière qui est appropriée aujourd’hui peut ne plus l’être demain », fait valoir Claude Paquin.
Or, qui dit plan financier ne dit pas seulement épargne et placements, précise M. Paquin. Toute bonne planification financière repose aussi sur les questions d’assurance et de gestion des risques, de fiscalité, de finances, de retraite, de succession, ainsi que des aspects légaux comme le régime matrimonial. « La planification financière doit tenir compte de tous ces éléments afin de pouvoir élaborer des stratégies qui répondront aux objectifs fixés par les gens », indique-t-il.
Valoriser les conseils
Voilà pourquoi les particuliers ont intérêt à travailler avec une conseillère ou un conseiller qui possède les connaissances et l’expertise nécessaires pour passer en revue tous les aspects de leur monde financier. D’autant plus dans ces périodes économiques difficiles et d’incertitude quant à leur avenir.
« Quand tout va bien, les gens sont toujours plus confiants et ont plus de tolérance aux risques. Mais quand les temps deviennent plus difficiles, ils risquent de prendre des décisions à court terme qui ne sont pas toujours dans leur intérêt à plus long terme et qui peuvent avoir des impacts négatifs pour leur avenir. Une personne experte en la matière pourra les rassurer et les aider à rester concentrer sur l’atteinte de leurs objectifs », souligne Claude Paquin.
D’ailleurs, seulement 16 % des Canadiens et Canadiennes qui font affaire avec une conseillère ou un conseiller sont préoccupés par leurs finances, indique le sondage. Ce ratio grimpe toutefois à 31 % chez les personnes qui ne profitent pas de conseils.
Choisir le bon conseiller
Il importe non seulement d’avoir recours à des conseils pour mettre en place un bon plan financier, mais aussi de choisir la personne qui sera la plus habilitée à le faire, suggère Claude Paquin. Au moment de choisir un conseiller ou une conseillère, il est notamment possible de vérifier ses titres professionnels pour s’assurer de son expertise en planification financière. Le site de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) offre au public un répertoire électronique des planificateurs financiers.
Il faut également s’assurer qu’il prenne le temps de bien connaître votre situation et vos objectifs personnels avant de commencer à recommander des produits spécifiques. Certains conseillers sont seulement aptes à fournir des conseils de placement et commenceront à suggérer des solutions de placement précises avant même de poser de nombreuses questions : c’est un indice révélateur qu’ils sont plus intéressés à vendre un produit que de créer un plan financier global qui réponde aux besoins des clients.