Sur les 250 000 entreprises québécoises, plus de 30 000 seront appelées à être cédées au cours des cinq prochaines années selon le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ). Le transfert d’entreprise intéresse-t-il la relève d’affaires? C’est la question que nous avons posée à Patrice Jolivet, vice-président aux investissements – Agroalimentaire et santé au Fonds de solidarité FTQ.
Depuis plusieurs années déjà, le Fonds de solidarité FTQ s’implique dans plusieurs activités de la Jeune chambre de commerce de Montréal (JCCM), notamment en étant partenaire de la catégorie « jeune repreneur.e du Québec » du concours ARISTA. Lors de la dernière année, près de 50 projets de relève ont bénéficié d’un appui financier du réseau du Fonds de solidarité FTQ.
« Il a toujours été important pour le Fonds de solidarité FTQ d’investir dans la relève. Le Fonds est là pour bien préparer les jeunes repreneurs et repreneures en leur donnant les moyens nécessaires afin qu’ils puissent poursuivre la croissance des entreprises qu’ils reprennent. Ce qu’on veut, c’est leur permettre de créer de nouveaux fleurons dans toutes les régions du Québec. »
Allumée, motivée et surtout présente, cette relève, selon Patrice Jolivet, a tout pour élever ces entreprises des quatre coins de la province et leur permettre d’être encore plus pertinentes pour la société de demain.
Le juste mélange de leadership, d’ouverture et de droit à l’erreur
Reprendre une entreprise demande beaucoup plus que quelques semaines ou quelques mois et la meilleure façon d’arriver à passer à travers toutes les étapes est de bien se préparer. Cette préparation commence par une bonne identification des besoins, tant du côté des cédants et cédantes d’entreprise que du côté des repreneurs et repreneures. D’ailleurs, on estime qu’il faut entre deux et huit ans pour passer à travers les différentes étapes entre l’évaluation de l’entreprise et sa vente. Au-delà des aspects légaux, financiers et administratifs de la transaction, plusieurs indispensables doivent être au rendez-vous pour que le tout puisse se faire dans les règles de l’art.
« Un bon repreneur ne présume pas tout connaître et sait s’entourer de personnes qui ont des expertises complémentaires à la sienne et surtout, trouve les meilleures façons de les écouter. »
Pour Patrice Jolivet, la relève d’affaires, avec son grand sens du leadership, a tout pour élever les entreprises déjà en place, notamment en leur insufflant des valeurs plus progressistes, comme le souhaite la 44e édition du Concours provincial ARISTA. Pour y arriver, celle-ci doit se donner le droit à l’erreur.
Reprendre pour faire mieux sur le plan social et environnemental
Même si la dernière année vient avec son lot de défis, elle a également ouvert au grand public, dont le milieu des affaires au grand complet, des discussions qui avaient lieu depuis longtemps dans les milieux communautaires et progressistes. Si la relance économique est sur toutes les lèvres et dans tous les portefeuilles, pour plusieurs, elle est l’occasion rêvée de repenser nos entreprises dans le but de s’éloigner du statu quo. Pour la relève entrepreneuriale, dont celle qui a repris une entreprise au cours des dernières années, il y a énormément à faire.
« Reprendre une entreprise, c’est aussi le bon moment pour faire plus de place aux valeurs sociales et environnementales et je n’ai pas peur de dire qu’au Québec, on a une superbe relève qui souhaite transformer les choses. »
Patrice Jolivet souligne que personne ne peut être contre l’idée de revoir les pratiques d’une entreprise pour qu’elles se collent aux valeurs sociales et environnementales de notre société lorsque cela est fait de manière préparée et graduelle. C’est d’ailleurs ce que le Concours provincial ARISTA souhaite faire cette année plus que jamais : récompenser une relève en repreneuriat qui fait avancer les choses à travers ses projets d’affaires.
Pour découvrir la liste complète des différentes catégories et soumettre une candidature à la 44e édition du concours ARISTA de la JCCM, rendez-vous ici.