La demande explose pour les travailleurs spécialisés dans les TIC
TECHNOCompétences|Mis à jour le 12 juin 2024D’ici la fin de l’année 2021, pas moins de 12 867 professionnels seront nécessaires pour répondre aux besoins de main-d’œuvre dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) au Québec.
Des étudiants qui obtiendront leur diplôme, des travailleurs qui acquerront de nouvelles compétences et de nouveaux arrivants spécialisés dans ce domaine prêteront main-forte à ce secteur d’activité économique en proie à un problème de rareté de la main-d’œuvre depuis plusieurs années.
La pandémie de COVID-19 n’a fait qu’accentuer la demande de professionnels en TIC, notamment en raison du recours au télétravail et de l’utilisation de plus en plus répandue des nouvelles technologies (infonuagique, cybersécurité, mégadonnées, etc.).
D’après l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, pas moins de 262 800 professionnels œuvraient dans le domaine des TIC au Québec en novembre 2020, dont 130 610 (49,7 %) dans des entreprises technologiques. Près de 132 190 (50,3 %) autres travailleurs étaient établis à leur compte ou soutenaient une organisation d’un autre secteur économique.
Des solutions plurielles
Pour couvrir les besoins de main-d’œuvre des entreprises, les solutions sont multiples, d’après TECHNOCompétences. Il faut à la fois promouvoir les programmes de formation en TIC, encourager la requalification des travailleurs, favoriser les réorientations de carrière et offrir des programmes d’apprentissage en milieu de travail pour retenir les talents.
Saisissant toutes les occasions de développer de nouveaux talents, le gouvernement du Québec a d’ailleurs consacré 19 millions de dollars à la stimulation des carrières dans le domaine des TIC. Cette enveloppe budgétaire sert à la fois à recruter des travailleurs spécialisés à l’international, à proposer de courtes formations technologiques et à offrir des programmes de rehaussement de compétences.
« En diversifiant les actions, on va pouvoir réduire l’impact du manque de main-d’œuvre dans les entreprises », affirme la directrice générale de TECHNOCompétences, Mélanie Bosc.
En collaboration avec Services Québec, TECHNOCompétences a pour sa part lancé le projet Maillon Techno, un programme qui contribue à créer des liens entre les candidats qualifiés à la recherche d’un emploi et les entreprises en quête de main-d’œuvre spécialisée dans les TIC. Un accompagnement est offert aux entreprises, tout au long du processus d’embauche et durant la période d’intégration de ces nouveaux employés pour assurer leur maintien en emploi. Des formations d’appoint peuvent également être offertes.
Qui plus est, ces employeurs peuvent bénéficier d’une aide financière pouvant atteindre jusqu’à 5000 $ puisque les candidats sélectionnés sont admissibles au Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi, Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi (PRIIME) ou à la Subvention salariale de Services Québec. Ils peuvent également profiter de mesures d’aide offertes par Services Québec, comme de la formation ou du mentorat subventionnés. Les entreprises ont tout à gagner à s’informer auprès de Services Québec.
« En contexte de pénurie, les efforts de connexion à déployer pour une adéquation entre les besoins en main-d’œuvre et sa disponibilité sont très importants et le programme Maillon Techno propose des solutions. Il fait le lien entre les offres des entreprises et les chercheurs d’emploi. Plus encore, il offre un soutien aux entreprises pendant tout le continuum; de l’analyse de leurs besoins, à l’intégration des nouveaux employés et à la formation à leur offrir », souligne la présidente de la Commission des partenaires du marché du travail, Audrey Murray.
« Je suis fier de constater que nos partenaires sur le terrain demeurent actifs dans l’élaboration de solutions concrètes pour assurer la vitalité économique québécoise. C’est précisément ce que fait le projet Maillon Techno, en soutenant les entreprises dans leur processus de recrutement des personnes sans emploi ou issues de l’immigration, en plus de miser sur le rehaussement des compétences. En accompagnant les entreprises dans la recherche et le maintien en emploi d’une main-d’œuvre qualifiée et diversifiée, on s’assure d’avoir un marché du travail fort de tous ses acteurs et inclusif pour que toutes et tous y trouvent leur place », affirme le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.
Grâce à ces démarches pour former, requalifier et recruter des travailleurs, les entreprises pourront continuer de prospérer, tant au Québec que sur la scène internationale.