ÇA SUFFIT DE DÉPENSER… INVESTISSONS PLUTÔT !

Publié le 15/11/2018 à 14:37

Embaucherait-on un dentiste ou un médecin sans formation et sans diplôme ? Évidemment que non ! Pourtant, c’est ce que l’on fait avec les gestionnaires de premier et deuxième niveau au Québec. On leur demande souvent de gérer l’équivalent d’une « PME », c’est-à-dire plusieurs millions de dollars par année. Processus, masse salariale de 10 à 30 employés, équipements, technologies, matière première, etc., et ils n’ont aucune véritable formation. Le fait qu’il n’existe pas de diplôme collégial ou universitaire en « chef d’équipe », « superviseur » ou « directeur » est l’une des principales raisons de la faiblesse de ces gestionnaires. Ils ne sont tout simplement pas formés pour l’être !

L’utilisation de la pleine capacité des entreprises est très rare, car les gestionnaires de premier et deuxième niveau n’ont pas les connaissances ni les habiletés pour gérer efficacement la productivité de leur secteur. Depuis 2004, Proaction International mesure plusieurs indices relatifs à la performance des gestionnaires de premier et deuxième niveau en entreprise.

En voici deux :

Résultats : plus de 60% des gestionnaires de premier et deuxième niveau n’ont pas d’impact positif sur la productivité du secteur qu’ils dirigent tellement leur IHG est faible. Du côté de l’IEP, seulement 13% des gestionnaires sont de Niveau 5, soit le niveau idéal pour être un excellent leader.

EN QUOI EST-CE ENCORE PLUS IMPORTANT EN 2018 : LE DÉFI DÉMOGRAPHIQUE

Depuis plusieurs années, l’analyse de la démographie du Québec nous permettait de prévoir une pénurie de main-d’oeuvre. C’est arrivé et ça durera plusieurs années. Pour que cette pénurie de main-d’oeuvre ne nuise pas à leur productivité, les chefs d’entreprise et les gouvernements sont à l’aube de dépenser des sommes importantes dans de nouvelles technologies et en diverses stratégies de recrutement (incluant beaucoup d’espoir fondé sur l’immigration).

Le réflexe d’investir d’emblée dans de nouvelles technologies est très risqué si l’on considère que le gestionnaire qui aura à les gérer au quotidien n’a que des habiletés de Niveau 1. Aucune technologie ne peut être utilisée à son plein potentiel sans d’abord être appuyée par des comportements adéquats favorisant leur utilisation saine et productive.

À la lumière des résultats des différents indices de Proaction International et dans les circonstances d’une pénurie de main-d’œuvre grandissante, la formation et le coaching des gestionnaires sont des priorités absolues qu’aucune entreprise ne peut ignorer afin de maximiser sa productivité. Un gestionnaire de Niveau 5 permet une meilleure productivité de son secteur, mobilise son équipe, aide à la réduction du taux de roulement, améliore la qualité, permet une plus grande utilisation de la capacité et génère d’importantes économies de coûts. Le retour sur investissement de l’approche de Proaction International est de 8 à 12 pour 1 lors des trois premières années. Une fois les sommes d’argent dégagées, ces profits supplémentaires peuvent être utilisés à des investissements technologiques ou stratégiques.

Avant de dépenser, INVESTISSONS plutôt dans nos gestionnaires.

 

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

24/04/2024 | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.