Les travailleurs du grain amorcent leur grève dans le Grand Vancouver
La Presse Canadienne|Mis à jour le 24 septembre 2024Des wagons se trouvent sur les voies à l'extérieur du terminal Viterra Cascadia à Vancouver, le mercredi 12 juillet 2023. (Photo: La Presse Canadienne)
Vancouver — Des travailleurs ont fait le piquet de grève dans six terminaux céréaliers de la région métropolitaine de Vancouver, mardi, alors qu’environ 600 membres de la section locale 333 du Syndicat des travailleurs du grain ont amorcé leur arrêt de travail.
Le ministre fédéral du Travail a quant à lui déclaré avoir discuté lundi avec l’employeur et les représentants du syndicat, disant qu’ils avaient convenu de reprendre les négociations avec les médiateurs fédéraux.
Steven MacKinnon a publié le message sur la plateforme de médias sociaux X, affirmant que les agriculteurs canadiens avaient eu un «été riche en récoltes» et qu’ils devaient acheminer leurs produits vers les marchés.
Le président du syndicat, Douglas Lea-Smith, a déclaré que l’implication du ministre du Travail était une étape positive, et qu’une réunion était prévue mercredi entre le syndicat et l’employeur pour tenter de résoudre «l’impasse» résultant des négociations jusqu’à présent.
M. Lea-Smith a soutenu que l’employeur, la Vancouver Terminal Elevators Association, ne s’était pas investi de manière significative dans les négociations sur une douzaine de jours avant d’autres pourparlers avec l’aide du Service fédéral de médiation et de conciliation.
Une déclaration publiée par la Fédération maritime du Canada au cours du week-end indiquait que le syndicat et l’association avaient conclu la conciliation avec l’aide du service fédéral le 26 août, mais n’avaient pu parvenir à un accord sur un nouveau contrat.
Les opérations touchées comprennent les terminaux Cascadia et Pacific de Viterra, le terminal international Richardson, le terminal Cargill Limited, le terminal G3 de Vancouver et le terminal à grains Alliance, tous situés à Vancouver et à Vancouver Nord.
Le syndicat a affirmé avoir fourni à l’employeur une offre «complète» jeudi dernier et que le lendemain, l’association a indiqué qu’elle n’avait pas de contre-offre.
Mais M. Lea-Smith a soutenu que l’association avait présenté une «proposition complète» directement aux travailleurs, contournant le syndicat.
«Ils nous ont simplement contournés parce qu’ils croient que nous ne représentons pas nos membres, même si nous sommes élus par nos membres», a-t-il déclaré.
Le principal point d’achoppement dans les négociations concerne les congés compensatoires, a indiqué M. Lea-Smith.
«Il y a quelques enjeux monétaires mineurs, mais pour la plupart, il s’agit en grande partie de jours de congés payés, que nous appelons des jours compensatoires», a-t-il souligné.
M. Lea-Smith a déclaré que l’employeur essaie de supprimer les congés compensatoires et que la grève se poursuivra afin de faire pression à la table des négociations.
Les congés compensatoires remontent à l’arbitrage exécutoire de 2002, lorsque les travailleurs sont passés à un fonctionnement 24 heures sur 24, a-t-il souligné.
«En 2002, les travailleurs du grain, au prorata, par rapport à aujourd’hui, gagnaient plus d’argent que nous», a-t-il déclaré.
C’est la première fois que la section locale du syndicat se met en grève depuis 1970 environ, a-t-il indiqué.