Séduction en mode diversification

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Octobre 2017

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Édition du 21 Octobre 2017

Claude Perron, fondateur de Séduction, et ses beaux-enfants, Edith et Julien Arseneault. Edith ­Arsenault occupe le poste de ­vice-présidente de l’entreprise depuis sept ans, et en deviendra la présidente en novembre. [Photo : Jérôme Lavallée]

DOSSIER LES 300 PME - Il y a 10 ans que le transfert d'entreprise est en cours chez Séduction et la relève familiale est bien en selle. L'entreprise a pris de l'ampleur en se lançant dans la vente en ligne, ainsi que dans le développement et la fabrication de produits érotiques.

Depuis 44 ans, Séduction offre tout ce qu'il faut pour mettre un peu (ou beaucoup) de piquant dans la vie sexuelle de ses clients. Si, au départ, il ne s'agissait que d'une boutique, ce n'est plus le cas. L'entreprise compte 150 employés et s'est grandement diversifiée, notamment sous l'impulsion de la relève, Edith et Julien Arseneault. Elle a maintenant des commerces de détail au Québec et en Ontario et est devenue le plus grand distributeur de produits érotiques du Canada, avec sa division Landco Import.

Séduction fabrique 150 produits différents au Canada, aux États-Unis et en Chine. Elle mise beaucoup sur le Web pour vendre ses produits. «C'est de là que provient la croissance, explique Edith Arsenault. La boutique comme telle ne nous en procure plus beaucoup. Internet et la fabrication sont devenus les véritables moteurs de notre progression.»

Diversifier l'entreprise

Edith Arsenault occupe le poste de vice-présidente de Séduction depuis sept ans, et en deviendra la présidente en novembre. Son frère Julien reprendra le poste de vice-président. Edith est également présidente de Landco Import, dont Julien occupe la vice-présidence. Le transfert de la direction de l'entreprise est donc, à toutes fins utiles, terminé. Reste à finaliser le transfert de la propriété, ce qui devrait être chose faite à la fin de l'automne. Que de chemin parcouru depuis l'entrée d'Edith et de Julien dans l'entreprise !

«J'ai été surpris quand Edith m'a annoncé qu'elle souhaitait intégrer l'entreprise, admet le fondateur, Claude Perron, beau-père d'Edith et de Julien Arsenault. Au début, je me demandais comment je pourrais l'accompagner dans le transfert. J'ai toujours géré au feeling, et ça s'enseigne difficilement. Alors, je lui ai proposé de me suivre dans les rencontres avec les fournisseurs, les clients, etc. Puis, j'ai commencé à lui confier de petits dossiers, qu'elle a très bien gérés.»

Julien, de son côté, a fait ses débuts comme vendeur dans une succursale. Il s'occupe maintenant beaucoup de la fabrication et des relations avec les fournisseurs internationaux. Amorcé par Edith, le virage vers la fabrication a d'ailleurs pris de l'expansion sous son impulsion. «C'est un projet que Claude envisageait déjà et que nous avons pu réaliser, Julien et moi, avec son appui», explique Edith Arsenault.

Préserver la famille

Au départ, Claude Perron avait des doutes quant au bien-fondé de certains changements. Par exemple, il n'était pas convaincu de la pertinence de se lancer dans la vente en ligne. Pour lui, cela exigeait de développer une stratégie et une logistique bien différentes de celles du commerce de détail traditionnel. Il n'était pas sûr que le jeu en valait la chandelle.

Même chose lorsque les enfants ont proposé de modifier le symbole de Séduction, la fameuse pomme. Un sujet délicat pour Claude, qui l'avait dessiné lui-même. «Pour cette démarche-là comme pour beaucoup d'autres, la clé, c'est vraiment la communication et la patience, juge Edith Arsenault. Pour éviter que les tensions viennent ronger la famille, il faut faire preuve d'ouverture d'esprit et de beaucoup d'écoute. Parfois, ça peut vouloir dire ralentir un peu sur un projet, comme nous l'avons fait pour la vente en ligne.»

Sans jouer de rôle formel dans l'entreprise, la mère d'Edith et de Julien s'avère d'une grande utilité à cet égard. Elle intervient, parfois de manière très directe, pour s'assurer que tout va bien et que tous les partenaires se respectent. «Nous l'écoutons beaucoup, admet Edith Arsenault. Notre priorité à tous, c'est l'harmonie de la famille. Ce que nous voulons, c'est réussir et célébrer nos réussites ensemble.»

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