Lorsqu’un candidat appelle chez ICC Technologies pour postuler à un emploi, c’est souvent le président de la société qui prend l’appel. Rien de moins!

« Cela permet de voir tout de suite s’il y a une compatibilité entre ce que le candidat recherche et l’environnement que nous offrons», affirme Christian Côté, président et fondateur de ICC Technologies, un fournisseur de logiciels de gestion qui emploie 140 personnes.

M. Côté peut consacrer beaucoup de temps au recrutement, car deux de ses enfants ont pris la relève dans la gestion quotidienne de l’entreprise.

Quoiqu’exceptionnelle, cette situation illustre bien l’importance stratégique du recrutement dans les PME. La rareté de la main-d’œuvre qualifiée et la concurrence des grandes entreprises forcent les entrepreneurs à redoubler d’efforts.

Certes, les moyens financiers des grandes entreprises sont souvent plus importants que ceux des PME, mais ces dernières ont autre chose à offrir. « Beaucoup d’éléments ne coûtent rien et permettent de se distinguer », affirme Denis Deschamps, président et chef de la direction de Drakkar, une firme spécialisée en gestion du capital humain.

« La culture d’entreprise, la communication avec les employés, la proximité avec la direction, ou encore la flexibilité des horaires de travail sont des aspects qui peuvent faire la différence », dit l’expert.

C’est d’ailleurs la proximité avec la direction qui est mise de l’avant chez ICC Technologies. « Nos employés ont plus de responsabilités ici qu’ils n’en auraient dans de grandes sociétés», dit M. Côté.

Des projets stimulants

Les perspectives d’avenir influencent aussi le choix des candidats. Une entreprise qui a des projets d’expansion exerce un pouvoir d’attraction sur les candidats potentiels.

C’est le cas chez M2S Électronique, de Québec. « Plusieurs anciens employés voudraient revenir », constate Mario Marcotte, PDG. L’entreprise fournit des services de sous-traitance en électronique et emploie actuellement 85 personnes. Ce nombre pourrait même augmenter au cours des prochains. L’entreprise investit plus de 2 millions de dollars afin d’agrandir ses installations et de renouveler son équipement.

« Quand les travailleurs du domaine voient que l’entreprise a les moyens d’investir en période économique difficile, cela inspire confiance », affirme M. Marcotte.

La compagnie mise aussi sur une communication ouverte pour favoriser un environnement de travail inspirant. Chaque trimestre, elle organise des rencontres avec l’ensemble des employés afin de partager les projets et les priorités. Un programme de conciliation travail-famille a aussi été instauré.

Des salaires concurrentiels

Une rémunération variable, en accord avec la capacité de payer de l’entreprise, peut aussi avoir un impact important. « Si on arrive à faire mieux que les budgets, ou à développer de nouvelles idées qui génèrent des revenus supplémentaires, pourquoi ne pas les partager avec les employés? », demande Denis Deschamps, de Drakkar.

Une telle démarche exige cependant une structure bien établie et une certaine transparence en matière de finances. Les primes annuelles, par exemple, seront versées en fonction d’indicateurs précis : chiffre d’affaires, marges bénéficiaires, ou encore, diverses mesures de productivité.

Selon M. Deschamps, il ne faut pas hésiter à étendre cette pratique aux différentes catégories d’emplois. Le commis ou la réceptionniste, qui sont souvent le premier contact d’un client avec l’entreprise, peuvent avoir un impact important sur la réputation de celle-ci.

À long terme, s’assurer d’avoir une bonne réputation vaut son pesant d’or!