Durer à l'international

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Octobre 2015

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Édition du 24 Octobre 2015

Lise Laforce, cofondatrice d’OPAL-RT avec son mari, Jean Bélanger.

Passer en première classe

Découvrir sa clé de voûte, la force qui nous démarque, est un exercice primordial pour savoir où concentrer nos énergies, assure Guillaume Cariou. A. Lacroix Granit, par exemple, compte sur son usine de 150 000 pieds carrés, et chaque projet d'envergure amène ces tailleurs de pierre modernes à agrandir leurs installations, à inventer de nouvelles machines et à peaufiner leurs techniques. Un seul concurrent nord-américain est en mesure de fournir une production du genre.

«Nous gagnons des contrats tels que celui d'un temple mormon à Philadelphie, un édifice colossal comparable aux cathédrales d'Europe. Mais plutôt que de le fabriquer en 100 ans, nous n'avions que 12 mois !», raconte Simon Lacroix. «L'ampleur des pièces de granit nous a entraînés vers de nouveaux défis volumiques.»

Quant à GIRO, le dynamisme des algorithmes avec lesquels ses logiciels sont conçus lui permet d'extraire des scénarios d'amélioration globale à partir des données d'opération.

«Par exemple, un transporteur de Singapour qui utilisait déjà notre technologie nous a demandé d'analyser sa performance afin d'équilibrer les horaires de ses chauffeurs, et ainsi réduire l'absentéisme. Cette plus-value nous permet de réactualiser notre offre de services auprès d'un même client. Nous pouvons ainsi tenir compte de la réalité de chaque opérateur, que sa flotte compte 1 800 véhicules, comme la STM, ou 5 000, comme celle de Hong Kong», constate Paul Hamelin.

Connaître le terrain

Ainsi, au fameux «connais-toi toi-même» doit s'ajouter une connaissance approfondie des tendances de son secteur.

«Nous organisons des rencontres d'utilisateurs pour nous tenir au fait des besoins en matière de simulation temps réel», explique Lise Laforce. «Parmi les clients d'OPAL-RT, on retrouve les plus grands centres de R-D, qui travaillent avec les Google de ce monde», poursuit Pierre-François Allaire. «Leurs commandes viennent avec une partie de leur vision, un aperçu du développement technologique des cinq, voire dix prochaines années ! Cela nous motive à investir le tiers de nos ressources dans notre propre R-D.»

De son côté, Paul Hamelin regrette que GIRO n'ait pas toujours été suffisamment sensible à l'importance d'assurer une présence locale dans certains pays comme Dubaï ou l'Inde.

OPAL-RT a fait le même constat. En concentrant d'abord son expertise à Montréal, le décalage horaire est vite devenu un obstacle lorsqu'un défaut survenait, par exemple, chez Toyota. La PME a résolu le problème en formant des techniciens locaux. «Ils permettent, d'une part, de répondre aux besoins urgents, et d'autre part, de satisfaire davantage des clients pour qui l'impression d'avoir affaire à une entreprise locale est importante, comme les Chinois», dit Lise Laforce.

Pour sa part, KSH ne compte pas sur un réseau de représentants locaux ; elle s'appuie plutôt sur une centaine d'ingénieurs montréalais d'origines et d'expériences variées. «À nous tous, nous parlons une trentaine de langues», raconte Martin Pereira. «Ça prend des gens curieux et suffisamment motivés pour partir vivre à l'étranger, parfois pendant plusieurs années.»

SOMMAIRE DU DOSSIER

 

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