Mediagrif planche sur sa transformation

Offert par Les Affaires


Édition du 31 Mai 2014

Mediagrif planche sur sa transformation

Offert par Les Affaires


Édition du 31 Mai 2014

Des acquisitions en vue

Chose certaine, Claude Roy garde le cap sur la croissance par acquisitions, une stratégie qui lui a souri jusqu'ici. « Plein d'entreprises grandissent par acquisitions et ont peu de croissance interne. Regardez Couche-Tard ! Et chez Logibec, c'est de cette façon que nous avons été chercher 13 % du marché de l'hébergement de longue durée aux États-Unis. Sans cela, ça aurait pris une éternité. »

Justement, Mediagrif a deux entreprises américaines dans sa mire, l'une dans le secteur de l'échange électronique de données, et l'autre, dans celui des appels d'offres publics et privés. « Ce sont deux secteurs que nous comprenons bien et pour lesquels nous sommes équipés, grâce à nos plateformes InterTrade et MERX. »

Ces deux cibles répondent à ses six critères d'achat : ce sont des sociétés Web, nord-américaines (« parce qu'on connaît les règles »), acceptables sur le plan éthique (« on ne se lancera pas dans les sites d'adultère ou de jeu en ligne »), qui ont des revenus transactionnels ou récurrents, dont les fonctions peuvent être intégrées aux siennes, et dont le prix de vente est de 10 à 50millions de dollars. À cette liste s'ajoute une considération plus subjective : Claude Roy écoute sa voix intérieure, ainsi que l'opinion des quatre personnes qui travaillent avec lui aux acquisitions. L'équipe n'hésite pas à reculer quand ce système d'alarme intérieur la met en garde. Comme l'an dernier, alors qu'elle finalisait l'achat d'une entreprise qui complétait bien une plateforme de Mediagrif. « Elle était trop petite et sa propriété intellectuelle était dans la tête du propriétaire, dit Claude Roy. Nous aurions perdu trop de temps avec ça pour ce que cela aurait rapporté. »

Et que dire de la fois où, alors qu'il était à la barre de Logibec, Claude Roy a failli acheter... Mediagrif ? « La veille du lancement d'une offre d'achat hostile pour laquelle nous avions obtenu un prêt de 160 millions de dollars, j'ai mal dormi. Ce n'était pas compatible avec nos activités. C'était trop risqué. »

Si Mediagrif n'était pas destinée à s'unir avec Logibec, elle était faite pour Claude Roy. Celui-ci détient 21,27 % des actions de l'entreprise, ce qui fait de lui l'actionnaire le plus important. « J'ai emprunté 11 millions de dollars pour acheter un bloc de contrôle. Je ne peux pas y croire plus que ça. »

La qualité des dirigeants de la société est un de ses principaux atouts, selon Maher Yaghi, analyste chez Desjardins. « Beaucoup d'investisseurs qui ont fait de l'argent avec Logibec ont suivi Claude Roy dans sa nouvelle aventure. Jusqu'ici, il a amélioré de façon significative le bénéfice de l'entreprise. Mais le titre s'adresse aux investisseurs patients, car il lui faudra encore du temps pour atteindre son plein potentiel. »

Ce qui tombe bien, car à 66 ans, le principal intéressé ne songe pas encore à la retraite. « Pour faire quoi ? Aller en Floride ? J'ai un condo là-bas et je m'ennuie après trois ou quatre jours. » Ce qui l'allume, c'est de créer une entreprise performante et de la faire grandir. Avec son équipe de direction, il entend donc piloter d'autres acquisitions, dont les deux qui sont prévues aux États-Unis. Il s'est aussi fixé pour objectif de faire passer la capitalisation boursière d'environ 300 à 500 millions de dollars d'ici deux ans, et dès cette année, de ramener sa marge BAIIA à plus de 40 %. Clairement, Claude Roy n'a pas encore dit son dernier mot.

************************************************

61,3 M$ : Chiffre d'affaires en 2013

21,27 % : Part des actions de Mediagrif que possède Claude Roy.

500 M$ : Capitalisation boursière que vise Mediagrif d'ici un an ou deux. Sa valeur est actuellement d'environ 300 millions de dollars.

30,5 M$ : Investissement personnel de Claude Roy dans Mediagrif

Cliquez ici pour consulter les articles de Les Affaires 500

À la une

Bourse: Wall Street termine en hausse

Mis à jour le 23/04/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a pris plus de 100 points mardi.

Tesla: chute de 55% du bénéfice net au 1T

23/04/2024 | AFP

Le constructeur compte produire un véhicule électrique à bas coût «aussi vite que possible».

À surveiller: Metro, Gildan et American Express

23/04/2024 | Catherine Charron

Que faire avec les titres de Metro, Gildan et American Express? Voici des recommandations d'analystes.