Fabriqué au Québec et vendu... en Chine 

Publié le 15/06/2011 à 11:44, mis à jour le 18/10/2011 à 11:02

Fabriqué au Québec et vendu... en Chine 

Publié le 15/06/2011 à 11:44, mis à jour le 18/10/2011 à 11:02

Les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) représentent 42 % de la population mondiale. Parmi ces milliards de gens, une classe moyenne émerge qui achète des autos, des vêtements griffés, des micro-ondes…

De plus, dans ces économies en ébullition, tout est à cons-truire : routes, ponts, barrages hydroélectriques, aéroports, usines... Certaines études estiment que d’ici 2025, il poussera, en Chine pas moins de cinq millions d’immeubles, dont
50 000 gratte-ciel... soit l’équivalent de dix fois New York !

« Il y a beaucoup de potentiel pour les entreprises qui gravitent autour de la construction, de l’acier, du béton ou
encore pour les grands cabinets d’ingénieurs-conseils tels que SNC-Lavalin », dit Simon Prévost, président de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.

« Il nous semble très important que les entreprises québécoises explorent ces marchés, dit Michel Lefebvre, vice-
président, Développement des affaires au Québec de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDP). Les marchés américains ou européens ne sont pas à négliger, mais ils ne connaîtront pas la croissance des pays émergents.

« Il y a trois ou quatre ans, nous étions en mode défensif en ce qui concerne les pays émergents, car ils consommaient peu, mais exportaient beaucoup, ajoute son collègue Normand Provost, vice-président, Placements privés, à la CDP. Il faut maintenant passer au mode offensif. »

D’accord, mais comment faire ?

 

Viser l’échange culturel avec un produit de niche

La Chine est située à 10 400 kilomètres environ du Québec. Pour nombre d’entrepreneurs, cette distance correspond à peu près à la largeur du fossé qui sépare leur culture de la nôtre.

Une langue différente. Des règles, des lois, des normes diffé-rentes. Des façons différentes de gérer, de diriger, de négocier, de vendre, de consommer. Tout est à réapprendre.

Aussi, l’entrepreneur qui se tourne vers le monde doit-il purger de son vocabulaire les allusions guerrières (conquérir,
envahir, attaquer un marché). La découverte du marché de la Chine (ou de l’Inde, ou du Moyen-Orient) doit se faire dans un esprit d’ouverture, de respect et de curiosité.

« L’entreprise doit être flexible, dit Luc Desrochers, président d’Hydronov. Il ne faut pas arriver là en bulldozer, ni avec
méfiance... et il ne faut pas toujours s’attendre à recevoir un paiement dans les 30 jours ! »

L’aventure d’Hydronov est un bel exemple d’échange culturel entre la Chine et le Québec. Après tout, c’est elle qui a introduit la laitue Boston dans l’empire du Milieu.

« Dans le sud de la Chine, la consommation de légumes crus n’était pas une coutume répandue, explique celui qui développe son système depuis les années 1980. Nous avons dû produire des livres de recettes en chinois pour montrer aux consommateurs comment apprêter la laitue Boston. »

L’entreprise se positionne dans un secteur d’activité assez restreint. S’il est périlleux d’espérer vendre des produits de consommation de masse aux populations des pays émergents, en revanche, ces régions du monde ont soif de technologies de pointe et d’expertises uniques.

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