Wall Street s'angoisse pour l'Italie

Publié le 09/11/2011 à 09:34, mis à jour le 09/11/2011 à 10:32

Wall Street s'angoisse pour l'Italie

Publié le 09/11/2011 à 09:34, mis à jour le 09/11/2011 à 10:32

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

La Bourse de New York évoluait en forte baisse mercredi en matinée dans le sillage des places européennes, les investisseurs s'interrogeant sur la capacité de l'Italie à se financer sur les marchés: le Dow Jones perdait 2,29% et le Nasdaq 2,58%.

Vers 10H05, le Dow Jones Industrial Average lâchait 279,12 points à 11.891,06 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 70,32 points à 2.657,17 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait 2,50% (31,93 points) à 1.243,99 points.

Mardi, Wall Street avait fini en nette hausse après l'annonce de la démission du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi: le Dow Jones avait gagné 0,84%, le Nasdaq 1,20% et le S&P 500 1,17%.

Après le soulagement, l'inquiétude reprenait le dessus concernant la capacité du pays à gérer sa gigantesque dette (1.900 milliards d'euros, 120% du PIB).

Les taux d'intérêt italiens à dix ans ont atteint un nouveau record historique en dépassant les 7% sur le marché obligataire, sur lequel les investisseurs s'échangent les titres de dette publique du pays.

"Des taux d'endettement à plus de 7% sont considérés comme insoutenables à long terme", a expliqué Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment.

Si ces taux se confirment lorsque Rome émettra de la dette, ils risquent de représenter un poids bien trop lourd pour le gouvernement italien au moment où il cherche à réduire ses déficits.

"Les intervenants du marché sont conscients du fait que des taux obligataires au delà de 7% ont forcé la Grèce, l'Irlande et le Portugal à avoir recours à l'aide" de leurs partenaires européens, a rappelé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.

"Ce qui inquiète, c'est que l'Italie est un pays trop gros pour être aidé de la même manière, sauf intervention massive de la banque centrale", a-t-il ajouté.

Quant à la Grèce, elle attendait toujours de connaître son gouvernement de coalition, qui faisait l'objet de tractations depuis plus de 48 heures. Le président de la République devait recevoir à 15H00 GMT le Premier ministre sortant, Georges Papandréou, ce qui devrait lancer la procédure de formation de la nouvelle équipe.

Le constructeur automobile américain General Motors, dont le bénéfice trimestriel a baissé de 12% sur un an, a dit s'attendre à une poursuite des "difficultés en Europe", citant des "conditions économiques qui se dégradent". Son titre chutait de 9,07% à 22,77 dollars même si son profit a dépassé les prévisions des analystes.

Les banques continuaient de fluctuer au gré de l'humeur des investisseurs face à la crise européenne. Morgan Stanley chutait de 6,35%, Bank of America de 3,22%, JPMorgan Chase de 4,25%, citigroup de 4,46%, Goldman Sachs de 4,71%.

L'éditeur de logiciels Adobe plongeait de 11,24% à 27,00 dollars. Il va supprimer 750 postes dans le cadre d'une réorganisation qui va mettre l'accent vers les médias et le marketing numérique mais entraîner une baisse de croissance pour 2012.

Le marché obligataire, refuge de l'investisseur inquiet, repartait à la hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,961% contre 2,065% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,005% contre 3,124% la veille.

À la une

Bourse: Wall Street clôture en ordre dispersé

Mis à jour à 18:12 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse.

Bourse: les gagnants et les perdants du 18 avril

Mis à jour à 18:32 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.

À surveiller: Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique

Que faire avec les titres de Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique? Voici quelques recommandations d’analystes.