Wall Street plombée par les banques

Publié le 13/10/2011 à 10:12, mis à jour le 13/10/2011 à 12:27

Wall Street plombée par les banques

Publié le 13/10/2011 à 10:12, mis à jour le 13/10/2011 à 12:27

Par AFP

La Bourse de New York se repliait jeudi à la mi-séance, plombée notamment par le secteur bancaire malgré les résultats financiers meilleurs que prévu de JPMorgan Chase: le Dow Jones perdait 0,86% et le Nasdaq 0,05%.

Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 99,52 points à 11.419,33 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,34 point à 2.603,39 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 1,00% (12,04 points) à 1.195,21 points.

Mercredi, Wall Street avait fini en hausse, le marché reprenant confiance en la détermination des autorités européennes à régler la crise de la dette. Le Dow Jones avait gagné 0,90%, le Nasdaq 0,84% et le S&P 500 0,98%.

"Il est difficile d'expliquer ce repli par une nouvelle précise. Le marché avait bien monté et les investisseurs cherchent des excuses pour prendre des bénéfices", a expliqué Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors.

Les chiffres du commerce extérieur chinois figuraient "en tête de liste" de ces excuses, selon l'analyste.

Les exportations de la Chine ont augmenté de 17,1% en septembre sur un an, une hausse plus faible qu'en août et qu'attendue par les analystes, laissant entendre à certains d'entre eux que le géant chinois subit les effets des difficultés économiques de ses partenaires commerciaux.

Aux Etats-Unis, la balance commerciale est restée inchangée en août à 45,6 milliards de dollars, proche des attentes, mais le déficit avec la Chine a atteint un niveau record.

Les nouvelles inscriptions au chômage pour la semaine dernière y sont également ressorties conformes aux attentes et quasi stables.

Alors que le Dow Jones affichait mercredi soir une hausse de plus de 5% depuis le début du mois, "l'appétit des investisseurs pour la prise de risque se fissure", a constaté Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.

"Même si les Européens avancent dans la bonne direction, le marché se rend compte qu'il reste beaucoup à faire", a-t-il poursuivi, notant que les places européennes baissaient "alors que les pouvoirs publics débattent de l'implication du secteur privé dans les sauvetages" des pays en difficultés.

Les banques, qui s'étaient envolées depuis le début du mois, entrainait le repli du marché dans le sillage de ses concurrentes européennes: Bank of America lâchait 5,47%, Citigroup 5,86%, Morgan Stanley 5,88%, Wells Fargo 4,12%.

Credit Suisse a estimé que 66 banques européennes sur 89 pourraient échouer à de nouveaux tests de résistance, avec des besoins en capitaux de 220 milliards d'euros.

Le recul du secteur financer emportait JPMorgan (-6,23% à 31,13 dollars), qui a publié un bénéfice et un chiffre d'affaires trimestriels en léger recul, mais au delà des prévisions des analystes. Pour autant, "ses provisions pour perte de crédit ont bondi d'un tiers", a relevé Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment.

M. Johnson a par ailleurs souligné la faiblesse des activités de banque d'investissement.

Le géant de l'internet Google (+1,08% à 554,43 dollars) doit diffuser ses résultats jeudi après la clôture. Sa progression, ainsi que celle du fabricant informatique Apple (+1,28% à 407,33 dollars), soutenait le secteur technologique et le Nasdaq.

United Technologies abandonnait 2,10% à 72,68 dollars. Le conglomérat va racheter les parts du britannique Rolls Royce dans leur filiale commune spécialisée dans les moteurs d'avions International Aero Engine, moyennant 1,5 milliard de dollars.

Research in Motion (RIM) lâchait 2,51% à 23,28 dollars. Le groupe canadien a pourtant assuré que le service du téléphone multifonctions BlackBerry était pleinement rétabli après trois jours de panne quasi-mondiale.

Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,153% contre 2,226% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,145% contre 3,214% la veille.

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