La Bourse de New York évoluait en hausse vendredi, surfant sur l'enthousiasme suscité par les performances record réalisées au cours du premier trimestre qui s'achève: le Dow Jones gagnait 0,37% et le Nasdaq 0,10%. Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average avançait de 48,32 points à 13.194,14 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 2,96 points à 3.098,32 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,31% (4,30 points) à 1.407,58 points. "Nous mettons aujourd'hui un point final au premier trimestre de 2012 après avoir réalisé la plus importante progression trimestrielle depuis 1998", a souligné Frederic Dickson, de DA Davidson, pour expliquer l'enthousiasme des courtiers.
Pour Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com, "une correction est toujours possible après une forte hausse mais les investisseurs ne doivent pas s'inquiéter à propos d'une mini-bulle ou d'une progression irrationnelle: la hausse est basée sur l'état de l'économie".
La progression était toutefois limitée par des statistiques en demi-teinte. La consommation des ménages aux Etats-Unis a bondi en février, sous l'effet principalement de la hausse des prix de l'essence, tandis que les revenus étaient à la traîne.
La confiance des ménages américains était également en hausse en mars pour le septième mois consécutif, selon une deuxième estimation de l'indice de l'université du Michigan publiée vendredi, à 76,2, son plus haut niveau depuis mars 2011. L'inflation a quant à elle ralenti à 2,3% sur un an aux Etats-Unis en février, selon l'indice des prix associés aux dépenses de consommation des ménages (PCE) du département du Commerce. "Ce matin on a eu de bonnes statistiques économiques au niveau de la consommation (...).
Quand on dit que le consommateur va bien aux Etats-Unis, c'est bon pour toute l'économie américaine", a remarqué Gregori Volokhine, directeur de la stratégie action du cabinet de gestion d'actifs Meeschaert New York. L'action de RIM, le fabricant des téléphones Blackberry, décollait de 4,44% à 14,34 dollars, au lendemain de l'annonce d'un remaniement de la direction du groupe avec notamment le départ de son co-fondateur. Alors que les résultats et les perspectives de RIM sont très négatives, la hausse de l'action s'explique par le solde de millions d'options de vente d'actions à découvert (short-selling), ce qui se traduit mécaniquement par des rachats de titres vendredi. Le géant de l'internet Google reculait de 0,14% à 647,47 dollars.
Le Wall Street Journal rapporte vendredi, citant des sources proches du dossier, que le géant de l'internet veut vendre des tablettes électroniques directement en ligne et rivaliser ainsi avec le fabricant Apple qui domine ce marché en pleine croissance.
L'action d'Apple reculait de 1,17% à 601,75 dollars. Une enquête indépendante menée dans les usines chinoises de Foxconn, l'un des principaux sous-traitants du fabricant informatique californien, a mis en avant des "problèmes importants", notamment des heures de travail excessives incorrectement rémunérées. Apple et Foxconn se sont engagés à y remédier. Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,153% contre 2,159% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,273% 3,271%.
