Télécoms : comment y investir


Édition du 06 Juin 2015

Télécoms : comment y investir


Édition du 06 Juin 2015

Par Dominique Beauchamp

[Photo: Shutterstock]

L'industrie des télécommunications et du câble n'est plus aussi immuable qu'avant, tant la technologie chamboule rapidement les habitudes des consommateurs de vidéos. Au même moment, leur évaluation est enflée par la chute des taux d'intérêt, qui embellit l'allure de leurs dividendes. Comment s'y retrouver ? Voici quelques repères pour y voir plus clair et une rapide analyse des titres que préfèrent les analystes.

Depuis l'échec du rachat par endettement de BCE en 2007 et la crise de 2008, les titres de télécommunications et de câble sont devenus plus que jamais une source de dividendes élevés, et ce, pour étancher la soif de rendements réguliers de leurs principaux actionnaires, les caisses de retraite et les fonds communs.

La chute des taux d'intérêt depuis six ans a amplifié le virage de cette industrie auparavant prisée pour sa croissance, si bien que le secteur est presque aussi chèrement évalué qu'au zénith de 2007.

Les taux et les ressources ont pris le dessus

Les fournisseurs de télécommunications sont essentiellement évalués en tant que substituts aux titres à revenu fixe («bond proxies» dans le jargon des financiers).

Maher Yaghi, analyste chez Desjardins Marché des capitaux, est catégorique : le secteur fluctue en fonction des taux de 10 ans, qui est devenu l'indicateur clé à surveiller.

Et pour cause. Leur rendement de dividende moyen de 4,2 % est presque trois fois plus élevé que celui de 1,6 % que procurent les obligations canadiennes de 10 ans.

«Dans le contexte actuel de faibles taux, les investisseurs doivent savoir que les facteurs macroéconomiques ont pris le dessus sur les éléments internes propres à l'exploitation de chaque entreprise», fait valoir Greg MacDonald, directeur de la recherche chez Macquarie Capital Markets.

La croissance des abonnés et des revenus par abonné des fournisseurs du sans-fil, tout comme celle de leur taux mensuel de désabonnement, sert essentiellement à mesurer la capacité financière des fournisseurs à soutenir et à augmenter leur dividende et à racheter leurs actions.

Avec un dividende de presque 5 %, BCE est le titre le plus sensible aux fluctuations des taux. Son rendement de dividende de 4,8 % est en effet plus élevé que celui que versent les banques (3,8 %), les assureurs (2,96 %) et les fournisseurs d'électricité et de gaz naturel (4,1 %).

De surcroît, au Canada, où la Bourse est très concentrée, l'évolution de ces titres dépend aussi des tactiques des gestionnaires de portefeuille qui se déplacent d'un secteur à l'autre, en fonction de la conjoncture.

BCE peut ainsi servir de refuge quand les grands investisseurs quittent le secteur des ressources.

Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil au graphique du titre de BCE, note M. MacDonald. Son action s'est appréciée pendant la chute du cours du pétrole West Texas de 2014 (qui est descendu jusqu'à 42,27 $ US le 23 janvier) pour atteindre un sommet de 60,20 $, au début de février 2015.

Le titre de BCE s'est ensuite replié pendant que le cours du pétrole remontait jusqu'à 58,77 $ US.

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