Bourse: les places nord-américaines lestées par le pétrole

Publié le 15/11/2017 à 09:36, mis à jour le 15/11/2017 à 17:19

Bourse: les places nord-américaines lestées par le pétrole

Publié le 15/11/2017 à 09:36, mis à jour le 15/11/2017 à 17:19

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, lestée par le recul des cours du pétrole et les incertitudes toujours fortes autour de la réforme fiscale. Dans des conditions comparables, la Bourse de Toronto a retrouvé son niveau le plus bas en 3 semaines.

L'indice des actions canadiennes signe ainsi sa 6e session de baisse consécutive depuis avoir touché un sommet historique la semaine dernière.
 

Loblaw a annoncé la fermeture de 22 magasins. Le détaillant canadien (Tor., L) a donné ces précisions lors de la présentation de résultats trimestriels jugés «solides malgré une concurrence plus vive». Son action a réduit ses gains à 0,16% à 69,26$.

État de la situation

TSX -0,22% à 15878 points
S&P 500 -0,55% à 2564 points
Dow Jones -0,59% à 23271 points
Nasdaq -0,47% à 6706 points
Baril de pétrole -0,74% à 55,29$US
Dollar canadien -0,24% à 0,7834$US
Once d'or -0,36% à 1278 $US

La baisse des indices américains «est largement liée à la faiblesse des matières premières, pétrole en tête», a expliqué Karl Haeling chez LBBW.

Le département américain de l'Energie a fait état mercredi dans un rapport hebdomadaire d'une hausse surprise des stocks de pétrole et d'une production américaine à des niveaux records, faisant baisser le prix du baril de brut.

L'indice regroupant les entreprises du secteur de l'énergie au sein du S&P 500 a perdu 1,17%. Il a perdu 4,17% depuis vendredi, le pétrole coté à New York ayant chuté de 3,44% dans le même temps.

Les débats autour de la future réforme fiscale continuaient également de peser sur la confiance des investisseurs.

Mardi, les sénateurs américains ont affiché leur volonté de supprimer une disposition de la loi Obamacare sur la santé, dans le but d'économiser environ 338 milliards de dollars. 

Il n'est toutefois pas évident que cette ambition soit suivie par toute la majorité républicaine, d'autant que les sénateurs ont déjà échoué il y a quelques mois à démanteler cette loi emblématique des années Obama.

«Plus que le calendrier d'adoption de la réforme fiscale, c'est le risque de blocage et les divergences finales entre les deux chambres (du Congrès), une fois qu'on les connaîtra, qui inquiètent le plus», estime Gregori Volokhine, chez Meeschaert Financial Services.

La chambre des Représentants doit adopter son texte d'ici à la fin de la semaine.

Par ailleurs, «en complément de la réforme fiscale, le vote du budget et la négociation autour du plafond de la dette seront rapidement à l'ordre du jour, des éléments aussi importants que la réforme fiscale, où les républicains auront besoin du soutien des démocrates», a ajouté M. Volokhine.

Le risque est grand que ces différents événements «distraient les républicains», avance pour sa part Karl Haeling. 

Titres en action

Groupe MTY (MTY, 50,97$) a annoncé sans tambour ni trompette une des plus importantes acquisitions de son histoire en fin de journée mardi. La société montréalaise met la main sur une chaîne de seulement 44 restaurants, mais ceux-ci réalisent un chiffre d’affaires de 100M$, nous explique Dominique Beauchamp dans cet article.

Savaria (SIS, 15,51$) a présenté ses prévisions pour l’exercice 2018. La société vise des revenus de 260M$ et un bénéfice d’exploitation se situant entre 42 et 44M$. Stephen Harris, de Valeurs mobilières GMP, anticipait pour sa part des recettes de 252,3M$ et un bénéfice d’exploitation de 44,6M$. Les prévisions fournies par la société lavalloise représentent une augmentation de 41% et 47% des revenus et du bénéfice, souligne l’analyste. Ces prévisions excluent toute nouvelle acquisition. La société vise étendre ses capacités de distribution dans l’ouest des États-Unis. L’analyste réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 19,50$.

Alan Ridgeway, de Banque Scotia, revient sur les résultats du troisième trimestre dévoilés par la biopharmaceutique ProMetic Sciences de la Vie (PLI, 1,32$) et souligne au passage que son portefeuille de produits dérivés du plasma en développement est sous-évalué. «Nous prévoyons que 2018 sera une année de transformation pour ProMetic, tandis que son premier produit, le Ryplazim(plasminogen), devrait obtenir l’approbation des autorités américaines de la santé, que la direction devrait conclure des partenariats pour la commercialisation du PBI-4050 et qu’elle profitera d’autres occasions, dont l’obtention et la vente d’un bon prioritaire d’analyse de traitement[les autorités américaines devraient lui accorder un tel bon]», écrit l’analyste. Il réitère donc sa recommandation de surperformance pour le titre et sa cible de 3,50$.

Le titre d'IBM (IBM, 147,20$US) glisse de 1,14% dans les négociations précédant l'ouverture officielle, après que les données de négociation trimestrielles publiées en fin de journée mardi montre que Warren Buffett a de nouveau réduit sa participation dans le titre du géant informatique, cette fois de 31%.

L'entreprise de grande distribution Target a fortement chuté (-9,87% à 54,16 dollars) malgré des ventes trimestrielles au-dessus des attentes, le groupe ayant fait état d'une prévision de bénéfice pour les fêtes inférieure aux anticipations.

General Electric s'est repris (+2,01% à 18,26 dollars) après avoir chuté de plus de 14,5% en deux jours suite à l'annonce d'un plan de restructuration prévoyant pour 20 milliards de dollars de cessions d'actifs et des milliers de suppressions d'emplois.

Altice USA a rebondi (+4,43% à 20,26 dollars) après un plongeon de plus de 12% depuis lundi, les dirigeants de la maison-mère du groupe ayant promis mercredi lors d'une conférence d'arrêter les acquisitions et de donner la priorité à la réduction de la dette.

Snap a baissé (-0,88% à 12,46 dollars) après que le milliardaire George Soros, via son fonds d'investissement, a indiqué, dans un document boursier, avoir liquidé sa participation au capital du réseau social.

 

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