Bourse: Wall Street et Toronto s'affranchissent des incertitudes

Publié le 14/08/2018 à 09:32, mis à jour le 14/08/2018 à 17:13

Bourse: Wall Street et Toronto s'affranchissent des incertitudes

Publié le 14/08/2018 à 09:32, mis à jour le 14/08/2018 à 17:13

[Photo: Getty Images]

La Bourse de New York a terminé nettement dans le vert mardi, repartant de l'avant à la faveur d'une accalmie des craintes liées au plongeon de la livre turque.

État de la situation à la clôture:

S&P/TSX : +0,49% à 16 330 points
S&P 500 : +0,64% à 2 840 points
Dow Jones : +0,45% à 25 299 points
Nasdaq : +0,68% à 7 870 points

Contexte

L'effondrement de la livre turque à son plus bas niveau historique et l'éventuel effet de contagion à d'autres économies avaient fortement secoué les marchés au cours des séances précédentes. 

«Mais les investisseurs ont probablement réalisé mardi qu'en dehors de la Turquie, qui va probablement connaître une dure récession peu importe ce qui se passe maintenant, les risques étaient assez limités», a estimé Christopher Low de FTN Financial.

«Les courtiers s'inquiétaient particulièrement de l'exposition des banques européennes et de la possibilité qu'elles encaissent de grosses pertes mais elles ont apparemment su rassurer», a noté l'économiste.

Le secteur bancaire américain en a profité, JPMorgan Chase s'appréciant par exemple de 0,67%, Citigroup de 1,23% et Bank of America de 1,02%.

Appel au boycott

La situation est toutefois loin d'être réglée aux yeux de M. Low puisque «la Banque centrale américaine prévoit toujours de continuer à remonter ses taux d'intérêt alors que la Turquie n'a pris aucune mesure concrète» en ce sens, ce qui devrait accentuer le recul de la devise turque face au dollar.

De plus, les tensions avec les États-Unis, à l'origine de l'accélération du plongeon de la monnaie la semaine dernière, ne semblaient pas s'apaiser, le président Recep Tayyip Erdogan lançant un appel au boycott des appareils électroniques américains. 

Dans un marché qui en cette fin de saison de résultats détourne son attention des chiffres trimestriels des entreprises pour se concentrer sur des problématiques plus macro-économiques, «l'absence de nouvelles tensions sur le front commercial est aussi considérée comme une bonne nouvelle», a souligné Art Hogan de B. Riley FBR.

La séance a par ailleurs été marquée par un nouveau rebondissement dans le feuilleton Tesla (-2,46%), scruté de près depuis que son PDG Elon Musk a annoncé la semaine dernière son intention de retirer le groupe de la cote. Le fabricant de voitures électriques a indiqué mardi avoir formé un comité spécial pour étudier ce projet. 

Le marché obligataire s'est un peu tendu: le rendement sur la dette américaine à dix ans montait en fin d'après-midi à 2,897% contre 2,879% à la clôture lundi, et celui à 30 ans à 3,067% contre 3,047% la veille. 

Parmi les autres valeurs du jour, l'assureur santé Cigna a progressé de 1,95% alors que l'investisseur activiste Carl Icahn a décidé de ne plus s'opposer à sa fusion avec Express Scripts (+2,36%) à la suite du soutien apporté à l'opération par d'autres groupes d'actionnaires. 

Coca-Cola, qui a annoncé mardi prendre une participation minoritaire dans les boissons énergisantes BodyArmor dans l'espoir de concurrencer Gatorade (PepsiCo), marque prisée par les sportifs, a pris 0,13%.

Les investisseurs ont aussi salué les résultats trimestriels de la maison mère des marques Coach et Kate Spade, Tapestry (+12,01%), et du groupe de pièces détachées automobiles Advance Auto Parts (+7,79%). 

La chaîne de magasins de bricolage et articles de maison Home Depot a également dévoilé des chiffres trimestriels supérieurs aux attentes mais son action a reculé de 0,54%.

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