Retrait américain de l’ALÉNA: le huard perd des plumes

Publié le 10/01/2018 à 15:22

Retrait américain de l’ALÉNA: le huard perd des plumes

Publié le 10/01/2018 à 15:22

Par lesaffaires.com

Graphique: Reuters

Une rumeur évoquant le retrait des États-Unis de l’ALÉNA donne un coup de froid au huard.

Selon Reuters, le Canada a de bonnes raisons de croire que le président américain Donald Trump va annoncer prochainement que son pays se retire du traité de libre-échange nord-américain.

L’agence cite des sources gouvernementales anonymes, mais il n’en fallait pas plus pour entraîner des répercussions sur les marchés financiers.

En fin de séance, le huard de déleste de 0,62% à 79,72 cents US. Il a fléchi jusqu’à 79,53 cents US. Il s’agit de son plus bas depuis le 29 décembre.

Les investisseurs avaient soulevé le huard vendredi après la publication des données sur l’emploi de décembre. La grande forme du marché du travail canadien a en effet incité les observateurs à anticiper un nouveau resserrement des conditions de crédit de la Banque du Canada dès la semaine prochaine, lors de la réunion de son comité de politique monétaire, le 17 janvier.

Le spectre du retrait des États-Unis de l’ALÉNA pourrait toutefois inciter le grand patron de la banque centrale, Stephen Poloz, à repousser l’augmentation des taux à une réunion ultérieure.

Bluff ou projet réel?

Ce n'est pas la première fois que l’administration Trump serait en train de préparer sa sortie.

Si cette information se confirme dans les prochaines heures, cela soulève plusieurs questions auxquelles Les Affaires a déjà répondu dans un grand reportage sur le protectionnisme.

En synthèse, Trump ne peut pas déchirer l'ALÉNA sans l'accord du Congrès. Et même si ce scénario est plus qu'improbable, le Canada ne serait pas non plus totalement désarmé.

Bien entendu, la fin du libre-échange aurait des impacts négatifs au Canada, selon les deux dernières études du Mouvement Desjardins et de BMO Marchés des capitaux.

«Par contre, son abolition ne serait pas une catastrophe», soulignait encore récemment notre journaliste François Normand, spécialisé en analyse du risque géopolitique.

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