René Vézina : la technique de la récession technique

Publié le 25/11/2008 à 00:00

René Vézina : la technique de la récession technique

Publié le 25/11/2008 à 00:00

Vous pouvez trouver la question absurde, mais c'est en plein le jeu que jouent ceux qui utilisent le terme « récession technique », de plus en plus populaire alors que l'économie mondiale s'enfonce.

À vrai dire, on peut effectivement couper les cheveux en quatre.

La réalité d'une récession dépasse le cadre de sa définition traditionnelle : deux trimestres consécutifs de croissance négative. Dans les faits, une récession s'accompagne de malheurs ressentis dans la vie courante, comme une brusque augmentation du taux de chômage.

Évoquer une récession « technique », comme le fait le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, c'est sous entendre que ces malheurs subséquents ne surviendront pas et que la récession se limitera à un repli comptable.

C'est une vue de l'esprit : une contraction de l'économie découle forcément d'une contraction dans la production de biens et de services. Il y aura moins de gens au travail.
On peut croire, et c'est vraisemblable, que ce repli sera moins prononcé ici qu'ailleurs, et que la pause sera momentanée. Mais un sondage rendu public hier par la firme Mercer révèle que près d'une entreprise canadienne sur quatre prévoit des mises à pied en 2009. Et n'allez pas croire que le Québec est immunisé contre ce mal.

Des pays comme les États-Unis s'apprêtent à suivre la recommandation du Fonds monétaire international qui recommande une vigoureuse injection de fonds publics dans les économies nationales.

Oui, il peut en résulter un déficit, ou un accroissement de déficit, mais en situation exceptionnelle, il faut une réponse exceptionnelle, dit le FMI. Mais Ottawa ne semble pas vouloir bouger. Il faudra attendre le budget du printemps. D'autant plus que si la récession n'est que « technique », ce n'est pas une raison pour s'alarmer, pas vrai ?

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