Pétrole: les États-Unis contrecarrent les plans de l'OPEP

Publié le 14/06/2017 à 09:09

Pétrole: les États-Unis contrecarrent les plans de l'OPEP

Publié le 14/06/2017 à 09:09

Par AFP

Photo: Shutterstock

La croissance de la production pétrolière des pays non-OPEP, États-Unis en tête, devrait dépasser la hausse de la demande mondiale en 2018, risquant de miner les efforts de limitation de l'offre engagés par l'OPEP et ses partenaires pour soutenir les cours, a estimé l'AIE mercredi.

Après une hausse de 1,3 million de barils par jour (mbj) attendue cette année, la consommation mondiale d'or noir devrait croître de 1,4 mbj en 2018 pour atteindre le niveau record de 99,3 mbj, dépassant même pour la première fois la barre symbolique de 100 mbj au dernier trimestre.

La hausse est presque totalement attribuable au dynamisme économique et démographique des marchés émergents, la Chine et l'Inde principalement, a détaillé l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport mensuel sur le pétrole.

Mais la production en provenance de la zone non-OPEP, dont certains pays comme la Russie se sont pourtant engagés à pomper moins, devrait augmenter encore plus rapidement l'an prochain, de 1,5 mbj à 59,7 mbj, après une croissance de 660000 bj anticipée cette année.

A eux seuls, les Etats-Unis produiront quotidiennement 14,1 mbj, une production en hausse de plus d'un million de barils. Le pétrole brut comptera pour plus de trois quarts des volumes, soutenus par une industrie des hydrocarbures de schiste revigorée, qui a su s'adapter à la faiblesse des prix.  

«La production américaine de brut augmentera de 780000 bj sur un an, mais le dynamisme de cette industrie extraordinaire et très diversifiée est tel que cette croissance pourrait être encore plus marquée», a prévenu l'agence énergétique basée à Paris. Le Brésil et le Canada continueront également à avoir le vent en poupe.

Rééquilibrage plus lent

Cette tendance est susceptible de mettre à mal les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de onze pays partenaires, dont le poids lourd russe, qui ont décidé en mai de prolonger jusqu'à fin mars 2018 leur engagement à réduire leur production pour diminuer des stocks abondants et soutenir des cours de l'or noir anémiques. 

Ces derniers évoluent actuellement entre 45 et 50 dollars le baril, plus de deux fois moins qu'à la mi-2014, avant que ne commencent à peser les effets d'une offre surabondante. 

«Sur la base de nos prévisions actuelles pour 2017 et 2018, en intégrant le scénario que les pays de l'OPEP continueront de respecter leur accord de production, les stocks pourraient ne pas retomber au niveau désiré avant d'arriver presque au terme de l'accord en mars 2018», a prévenu l'agence énergétique. 

Déjà, des signes s'accumulent d'un rééquilibrage plus lent qu'escompté. Au sein de l'OCDE, les stocks commerciaux de produits pétroliers ont augmenté de 18,6 millions de barils en avril à un peu plus de 3 milliards de barils, dépassant de 292 millions de barils leur moyenne des cinq dernières années. 

Et en mai, la planète a pompé plus: la production mondiale d'or noir s'est élevée à 96,69 mbj, soit une hausse de 585.000 bj par rapport au mois précédent et de 1,25 mbj sur un an. 

Dans le détail, l'Opep a produit 32,08 mbj le mois dernier, une hausse de 290.000 bj imputable essentiellement à la Libye et au Nigeria, exemptés de quotas de production. En dehors du cartel, la production a crû de 295.000 bj à 57,8 mbj.

 

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