Les marchés: un mois de février sanglant

Publié le 27/02/2009 à 00:00

Les marchés: un mois de février sanglant

Publié le 27/02/2009 à 00:00

Par Denis Lalonde

Durant le mois, le Dow Jones a subi un recul de 11,72%, alors que le S&P/500 et le Nasdaq ont perdu respectivement 11% et 6,68%.

La Bourse de Toronto a fait un peu mieux, avec un rendement négatif de 6,58%

«Le mois a commencé avec des pertes d’emplois monstrueuses. L’économie américaine a effacé 1,4 million d’emplois sur une base désaisonnalisée en janvier, alors que le chiffre était d’environ 400 000 au Canada. Tout cela est venu miner la confiance des consommateurs», explique Charles Huot, directeur-général actions institutionnelles chez BMO Marchés des capitaux.

Les investisseurs ont aussi été refroidis par le plan de relance de l’administration Obama, jugé mal défini: «L’incertitude est un véritable poison pour les marchés boursiers», ajoute Charles Huot.

Le plan, qui pourrait atteindre les 1 000 milliards de dollars. Selon M. Huot, cela pourrait compenser une baisse de 4 à 5% du PIB américain. Or, au 4e trimestre, ce PIB a reculé de 6,2%: «Du côté américain, on pensait pouvoir limiter les dégâts avec le plan de relance de l’économie. Toutefois, les montants n’ont pas encore été investis et les statistiques tendent à démontrer que la récession sera très importante. On risque de manquer d’argent pour empêcher l’économie de sombrer», dit-il.

De son avis, la seule raison pour laquelle les marchés canadiens ont mieux performé en février vient du secteur bancaire. Charles Huot souligne que les banques canadiennes (TD, CIBC, Royale et Nationale) ont dévoilé de bons résultats trimestriels cette semaine, ce qui laisse croire «qu’il n’y a pas de coquerelles qui se cachent dans les tiroirs», pendant que la nationalisation de consoeurs américaines et britanniques est à l’ordre du jour. «Cela démontre que les systèmes bancaires américain et britannique sont toujours dans une impasse», dit-il.

Au Canada, février a été un mois très difficile pour Bombardier et Research in Motion, qui ont vu la valeur de leur titre reculer respectivement de 15,03% et de 27%. M. Huot y voit là des opportunités qui commencent à se dessiner: «Il s’agit de deux sociétés qui, quoique cycliques, présentent un bon bilan et sont des leaders mondiaux dans leur secteur», analyse-t-il.

Vendredi

Pour la seule séance de vendredi, les marchés boursiers américains ont franchi leurs creux depuis le début de la présente crise. Le S&P/500 a terminé la journée sur une baisse de 17 points (2,35%) à 735, après avoir touché un creux intra-séance de 734, son plus bas niveau en 12 ans. Le précédent creux de 741 avait été atteint en novembre dernier.

Le Dow Jones a aussi franchi un creux depuis le début de la crise, touchant 7 033 points avant de clôturer la séance sur un recul plus modeste de 119 points (1,66%) à 7 062.

De son côté, le Nasdaq a perdu 13 points (0,98%) à 1 377.

À Toronto, l’indice S&P/TSX a subi une perte de 63 points (0,78%) à 8 123.

Le dollar canadien a perdu 1,15 cent à 78,66 cents en devise américaine.

En Europe, le FTSE a reculé de 85 points (2,18%) à 3 830, le CAC-40 s’est déprécié de 42 points (1,54%) à 2 702, alors que le Dax a baissé de 98 points (2,52%) à 3 843.

En Asie, le Xinhua de Shanghai a baissé de 1,87% à 5943 points, le Hang Seng hongkongais a perdu 0,65% à 12 812 points. Seul le Nikkei a grimpé, de 1,48%, à 7568 points.

Visionnez la revue des marchés de Charles Huot de chez BMO Marchés des capitaux :

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