«Le mouvement du dollar canadien reflète la vigueur du prix du baril de pétrole brut qui est demeuré au-dessus des 72 dollars américains aujourd’hui», explique Carlos Leitao, stratège et économiste en chef chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Le prix du baril de pétrole brut pour livraison en octobre a clôturé la journée sur un recul de 4 cents à 72,47 dollars américains au New York Mercantile Exchange (Nymex).

De son côté, la devise canadienne a finalement reculé de quelques centièmes à 93,78 cents américains après avoir grimpé jusqu’à 94,39 cents en cours de séance, un sommet depuis octobre 2008.

«Il y a, à mon avis, des investisseurs qui prennent des paris un peu risqués quant à la vigueur de la reprise économique et qui ont un appétit trop grand pour le dollar canadien. La reprise est là, mais ne sera pas aussi vigoureuse et durable qu’on le pense, ce qui signifie que le huard pourrait revenir sur terre dans un avenir rapproché», précise M. Leitao.

Ce dernier souligne aussi la vigueur du marché obligataire à long terme aux États-Unis. «Ceux qui croient que les anticipations de forte croissance économique sont mal placées estiment que la Bourse approche d’un sommet. Dans les circonstances, ils préfèrent transférer des fonds dans le marché plus sécuritaire des obligations», dit-il.

Du côté des marchés boursiers, Carlos Leitao parle d’une «journée mineure d’ajustements sans grande signification», vu les gains considérables des trois ou quatre dernières semaines.

À Toronto l’indice S&P/TSX a terminé la journée sur un repli de 27 points (0,24%) à 11 528.

À New York, le Dow Jones a reculé de 7 points (0,08%) à 9 783, le S&P/500 a baissé de 3 petits points (0,31%) à 1 065 et le Nasdaq a perdu 6 points (0,3%) à 2 126.