À 16h, le S&P/TSX diminuait de 101 points, à 10 375 points. À Wall Street, le Dow Jones baissait de 82 points, à 8 447 points, le S&P500 de 8 points, à 919 points, et le Nasdaq de 9 points, à 1 835 points.

Comment expliquer ces baisses prononcées? «On s'orientait vers une journée tranquille dans le vert quand, sur le coup de 10h, est sorti l'indice de confiance des consommateurs américains. Tout a alors viré au rouge, pour toute la journée», explique Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire de portefeuille principal, de Demers Valeurs mobilières.

Les Américains broient du noir

De fait, le moral des Américains a connu une rechute, en juin. L’indice de confiance des consommateurs a reculé à 49,3 en juin, au lieu de 54,9 en mai, selon le Conference Board.

C’est une grande surprise pour les investisseurs, le consensus tournant autour du chiffre de 55,2.

Comment expliquer cette rechute? Par le fait que les Américains ne sont guère optimistes pour le présent, mais aussi pour le futur. En effet, le sous-indice de confiance envers la situation présente est tombé en juin à 24,8, contre 29,7 en mai. Et celui des anticipations pour le futur a reculé à 65,5, contre 71,5 un mois plus tôt.

L’indice de coinfiance du Conference Board avait touché le fond en février dernier, à 25,3.

Le chômage frappe partout aux États-Unis

D'autres statistiques mi-figue mi-raisin ont été divulguées, tout au long de la journée. Cela n'a rien fait pour apaiser les craintes des investisseurs...

Pour le 5e mois consécutif, le taux de chômage a augmenté en mai dans les 372 plus grandes villes de Etats-Unis, selon le département du Travail.

Quelle ville détient la palme du taux le plus élevé? Kokomo, dans l’Indiana, avec un taux de 18,8%, soit 11,7 points de pourcentage de plus qu’un an auparavant.

En mai, le taux de chômage des Etats-Unis était de 9,4%, soit le plus élevé depuis les 25 dernières années. En juin, le consensus des analystes tourne autour du chiffre de 9,6%...

Une activité manufacturière toujours en veilleuse

De son côté, l’indice d’activité manufacturière régionale PMI de Chicago a augmenté à 39,9 en juin, contre 34,9 le mois précédent. C’est un peu mieux que ce qui était généralement anticipé, soit une progression de 39.

L’indice reste ainsi en-dessous de la barre des 50. Cette dernière sépare ce qui est contraction et expansion de l’activité en question.

Le marché immobilier américain s’est-il stabilisé ?

Aux Etats-Unis, les prix des maisons individuelles ont diminué en avril, mais à un rythme mois rapide que ce qu’anticipaient la plupart des analystes américains.

L'indice composite Standard & Poor's/Case-Shiller, calculé sur vingt zones métropolitaines des États-Unis, a reculé de 0,6 point de pourcentage en avril par rapport à mars, après un recul de 2,2% en mars par rapport à février.

Si l’on regarde les chiffres d’une année sur l’autre, la chute est tout de même de 18,1%. C’est un peu mieux que le mois précédent, qui avait connu une baisse annuelle de 18,7%.

«Même si l’on ne peut pas dire à partir des chiffres d'un seul mois qu'une reprise s'est amorcée, il semble qu'un début de stabilisation soit en train d'apparaître dans certaines régions», écrit David Blitzer, président du comité des indices, de Standard & Poor's.

Et pourtant, le moral des investisseurs semble remonter

L’indice de confiance des investisseurs de State Street Global Markets est à la hausse. Il a progressé de 7 points, à 115,5 en juin, contre 106,3 en mai.

En Amérique du Nord, la progression de l’indice est de 6,2 points, à 113,6 points. En Europe, elle est de 9 points, à 95 points. En revanche, en Asie, on assiste à une baisse de l’indice, de 1,3 point, à 92,1 points.

Un indice supérieur à 100 indique que les investisseurs ont tendance à augmenter leur exposition au risque. Inversement, un indice inférieur à 100 est le signe que les investisseurs préfèrent globalement réduire leur exposition au risque.

La valeur de l'once d'or diminue de 2,25%

Le baril de pétrole brut perdait, en fin de journée, 1,60 dollar, à 70,08 dollars américains, au Nymex.

L'once d'or chutait, elle aussi, de 13 dollars, à 927 dollars américains.

Quant à la devise candienne, elle s'échangeait contre 86,06 cents américains.