Vendredi à 16h, le S&P/TSX perdait 19 points, à 7 610 points. À Wall Street, le Dow Jones enregistrait un gain de 32 points, à 6 627 points, le Nasdaq une perte de 5 points, à 1 294 points, et le S&P500 une augmentation de 1 point, à 683 points.
Sur l'ensemble de la semaine, le S&P/TSX a perdu 531,55 points, soit 6,5%, renouant avec des creux atteints pour la dernière fois en 2003. Quant au Dow Jones, il a reculé de 436 points, soit 6,2%, ce qui correspond à des creux identiques à ceux de 1997.
Les valeurs bancaires ont enregistré les plus fortes baisses en Amérique du Nord. Sur la semaine, leur chute a été de 11% à Toronto, alors que la baisse du S&P/TSX a été de 6,5%.
«Malgré tout, on peut estimer que le système bancaire canadien est encore en meilleure posture que ceux des États-Unis et de la Grande Bretagne», commente Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles, de BMO Marchés des capitaux.
En France, le CAC40, a clôturé dans le rouge, avec une baisse de 6,2% sur la semaine, pour atteindre son plus bas en six ans. De son côté, le Nikkei, au Japon, a terminé la journée de vendredi sur un recul de 3,50%, son plus bas depuis quatre mois ; quant à la Bourse de Hong Kong, en Chine, de 2,37%.
Des inquiétudes persistantes
Qu'est-ce qui a surtout influencé les marchés nord-américains cette semaine? Tout d’abord, l’annonce vendredi du taux de chômage américain, qui a bondi en février de 0,5 point de pourcentage par rapport au mois précédent, à 8,1%. C’est un niveau qui n’avait plus été vu depuis 1983.
Ensuite, l’avenir du secteur automobile américain, et en particulier de General Motors, qui serait au bord de la faillite en dépit des aides massives accordées depuis plusieurs mois par le gouvernement américain. Le titre de GM est descendu vendredi à 1,27 dollar américain à New York, égalant son record du niveau le plus bas établi le 4 mai 1933.
«Si l'on regarde les ventes d'automobiles américaines de janvier et février, on peut estimer arriver à un total, en fin d'année, de 9 millions. Or, nombre d'experts tablent toujours sur 10 ou 11 millions. C'est dire que la débâcle n'est pas encore finie», dit M. Huot.
Enfin, la Chine n’a pas jugé bon d’adopter un second plan de relance économique, tuant dans l’œuf nombre d'espoirs. «Il est clair que la confiance des investisseurs qui avaient anticipé l'annonce du second plan a été écorchée», souligne M. Huot.
Le pétrole en légère progression
Par ailleurs, le pétrole était en légère progression cet après-midi de 2%, à 45,73 dollars américains, au Nymex. Il semblait bénéficier de la détente observée sur les marchés nord-américains, après avoir subi des prises de bénéfice la veille, résultant de la flambée de 10% de mercredi.
De son côté, l'once d'or a progressé vendredi de 1,6%, à 942 dollars américains.
Quant au dollar canadien, il valait 0,77 dollar américain.
