Le TSX perd 0,70% à la mi-journée pour atteindre 8858 points.

Il suit la tendance amorcée en Europe où la récession s’installe. Bruxelles dit anticipe un recul de 1,9% de l’activité économique dans la zone euro en 2009 et craint une récession durable.

En Angleterre, le premier ministre Gordon Brown a été contraint de présenter un deuxième plan de sauvetage des banques. La Royal Bank of Scotland sera celle qui aura besoin de la plus grande part des fonds de l'État britannique après avoir essuyé des pertes de 40 milliards de dollars.

Craignant une nationalisation intégrale, les investisseurs ont fui les actions de la Royal Bank of Scotland qui ont perdu 70% de leur valeur en une journée. Ceci a pesé sur l'ensemble des financières en Europe qui ont reculé de 10% à 13%.

"Cette baisse drastique du secteur financier européen a eu des répercussions sur les marchés mondiaux. On craint une propagation et un prolongement de la récession", explique Jean-René Ouellet, analyste financier chez Valeurs Mobilières Desjardins.

Sur le TSX, les investisseurs étaient pessimistes pour les titres du secteur de l’énergie qui lâchaient 1,64% et pour les financières en recul de 1,39%. Mais les secteurs de la consommation régulière et discrétionnaire, de l’industrie, des télécommunications et des utilités étaient en légère hausse.

En Europe, les marchés ont commencé la semaine par un passage dans le rouge. Le FTSE de Londres tombe de 0,93% à 4108 points, le CAC40 parisien perd 0,90% à 2989 points et le Dax allemand recule de 1,15% à 4316 points.

En revanche, les marchés asiatiques n’ont pas été inquiétés et affichent même de faibles hausses. Le Nikkei de Tokyo prend 0,32%, le Hang Seng hongkongais prend 0,64% et les meilleurs gains sont sur le Xinhua chinois qui grimpe de 1,31%.

Le marché du pétrole a réservé quelques surprises ce lundi avec le prix du West Texas Intermediate (WTI) coté à New York plongeant à 34,55 dollars américains le baril alors que le prix du Brent à Londres grimpait à 40,70 dollars américains le baril.

Cette divergence de prix est attribuable à la méthode de calcul. Le WTI est le prix coté pour une livraison au pipeline de Cushing aux États-Unis. Or, les inventaires ne cessent de croître à Cushing entrainant une baisse de prix alors que les contrats pour le pétrole livré ailleurs dans le monde sont en hausse. Les analystes recommandent donc de prendre ces chiffres avec des pincettes, le Brent devenant un indicateur de tendance mondiale plus fiable que le WTI.

Le prix de l’or a baissé lundi à 837,10 dollars américains l’once alors que le dollar américain a repris du gallon auprès d'investisseurs en quête de refuge.

Le dollar canadien était en léger recul. Il a cédé 20 centièmes de cents pour atteindre 79,86 cents américains.