«Quand les gens veulent voir la vie en rose, rien ne semble les en empêcher». C’est ainsi que Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles chez BMO Marché des Capitaux, décrit le sentiment qui a prévalu sur les marchés boursiers nord-américains cette semaine.

Le rebond est parti d’une déclaration du président de Citigroup à l’effet que sa banque avait été bénéficiaire lors des deux premiers mois de 2009. Une déclaration du président de Bank Of America allant dans le même sens devait amplifier le sentiment que, la crise étant concentré sur les financières américaines, des nouvelles positives dans ce secteur étaient des signaux de sortie de crise.

Ainsi, les investisseurs devaient-ils écarter les nouvelles moins réjouissantes, notamment sur le front de l’emploi au Canada, pour s’engager dans le vent de reprise boursier.

«Le marché montrait des signes à l’effet qu’il était en état de survente. Ces signaux ont aussi incité les investisseurs à redéployer leurs liquidités vers les marchés boursiers», ajoute Charles Huot. Il ne se prononce pas sur le caractère durable ou pas de cette hausse dans la conjoncture actuelle, précisant que des incertitudes perdurent.

Au final, le Dow Jones est en hausse pour cinq séances consécutives, celles de mardi et de jeudi ayant été les plus marquées, pour terminer avec des gains de 600 points pour une hausse nette de 9% à 7224 points. Les gains sur le S&P500 sont de 10,7% pour un indice qui clôture à 757 points. Le Nasdaq est en hausse de 9,5% à 1432 points.

À Toronto, le TSX gagne 9% pour terminer à 8303 points, soit une hausse de près de 700 points pour la semaine. Le rebond est largement mené par les financières qui récupèrent de 18% pour la semaine, le secteur de l’énergie s’est aussi maintenu sous l’effet d’une hausse du prix du pétrole.

En Europe, les indices sont toujours sur une mouvance haussière, même si la hausse a été mise à l’épreuve dans l’après-midi. Le FTSE de Londres gagnait 1,12% à 3753 points, le Dax allemand perdait 0,07% à 3953 points et le Cac40 de Paris prenait 0,42% à 2705 points.

En Asie, la journée a vu l’indice Nikkei de Tokyo rebondir de 5,15% à 7569 points et le Hang Seng de Hong Kong prendre 4,37% à 12526 points. Mais les hésitations sont toujours présentes sur le marché de Shanghai qui perd 0,36% à 6117 points.

De bons gains ont aussi été enregistrés sur le marché du pétrole. Les prix remontent à l’approche de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne dimanche lors de laquelle de nouvelles baisses de production sont attendues. Le prix du baril est remonté à 46,08 dollars américains après avoir flirté avec 48 dollars américains.

Malgré la hausse des indices boursiers, l’intérêt des investisseurs pour les placements dans l’or n’a pas tari. Le prix de l’once d’or remonte de son niveau le plus bas de 890 dollars américains pour atteindre 930 dollars américains l’once en fin d’après midi vendredi.

Cette conjoncture a aussi été favorable au dollar canadien qui revient à 78,61 cents américains vendredi après avoir pataugé dans la tranche de 77 cents américains la semaine dernière.