Les marchés sont en hausse mardi. Photo: Bloomberg.
Les marchés nord-américains ont connu une forte progression mardi en avant-midi, stimulés par les titres financiers et de producteurs de ressources, et ce malgré des inquiétudes persistantes sur l’endettement de pays européens comme la Grèce, le Portugal et l’Espagne.
PLUS : Trois titres à surveiller
Le S&P/TSX a avancé de 116,6 points, ou 1%, à 11 586,4 points. Aux Etats-Unis, le Dow Jones progressait de 169,7 points, ou 1,7%, à 10 268,8 points, le S&P 500, de 19,4 points, ou 1,8%, à 1094,9 points, et le Nasdaq, de 30,7 points, ou 1,4%, à 2214,2 points.
De nombreuses banques américaines ont profité des résultats solides de Barclays, qui a rapporté une forte hausse de ses profits au cours de la deuxième moitié de 2009. Bank of America, par exemple, a pris 4,9%.
Au Canada, les titres de producteurs de ressources comme Suncor Energy, Canadian Natural Resources ont grimpé de plus de 1%, dynamisés par la hausse du prix des matières premières.
Le baril de pétrole avançait de 4,1%, à 77,15$ US, alors que l’once d’or s’appréciait de 30,40$ US, à 1120,40$ US.
Retour de la confiance
Pour Stephen Gauthier, portefeuilliste chez Demers Valeurs mobilières, la hausse d’aujourd’hui s’explique avant tout par la hausse des marchés américains, qui ont entraîné dans leur sillage la progression de la Bourse de Toronto.
Cette hausse s’explique elle-même par le sentiment que les choses s’arrangent en Europe, selon M. Gauthier. «Sans qu’il y ait eu de nouvelles, la confiance s’est accrue que les choses allaient rentrer dans l’ordre en Grèce, qui est fortement endettée», explique-t-il.
C’est comparable à ce qui s’est produit cet automne avec Dubaï, selon lui, où la panique s’était brièvement emparée des marchés après que l’émirat eut fait face à des difficultés de paiement cet automne. Sans que rien ne se soit vraiment réglé, la confiance était ensuite revenue chez les investisseurs.
Il reste à voir si la tendance haussière observée aujourd’hui s’avérera durable. M. Gauthier fait valoir que les problèmes économiques auxquels de nombreux États souverains font face restent entiers, et qu’il faut prévoir des mini-crises récurrentes sur les marchés boursiers tant qu’on n’aura pas sérieusement tenté de les résoudre.
