Différentes statistiques poussent à la réflexion. Photo : Bloomberg.
Journée difficile sur les marchés boursiers nord-américains en raison notamment de la publication de données décevantes sur les nouvelles demandes d’assurance-emploi et sur l’immobilier aux États-Unis.
À Toronto, l'indice S&P/TSX a terminé la journée sur une baisse de 52 points (0,45%) à 11 600.
À New York, le Dow Jones a reculé de 94 points (0,9%) à 10 332, le S&P/500 a perdu 15 points (1,34%) à 1 094 et le Nasdaq a chuté de 36 points (1,66%) à 2 156.
«Les investisseurs ont pris conscience que le secteur immobilier américain éprouve encore beaucoup de problèmes», soutient Sébastien Lavoie, économiste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
Ce dernier précise que 14% des propriétaires américains étaient en situation de défaut de paiement à la fin du 3e trimestre, selon des données de la Mortgage Bankers Association. Au total, ce sont 4 millions de propriétaires qui n’ont pas payé leur hypothèque au cours des trois derniers mois ou qui sont en situation de reprise de finance.
De plus, les nouvelles demandes d’assurance-emploi sont demeurées stables à 505 000 au cours de la semaine terminée le 14 novembre. «Sans un marché du travail en santé, l’économie ne peut pas aller dans la bonne direction», ajoute M. Lavoie.
Ce résultat correspond au consensus de la plupart des analystes américains, qui tablaient sur un chiffre de 504 000. Cela fait maintenant plus d’un an, exactement 53 semaines, qu’il est supérieur à 500 000.
Du coup, la moyenne des quatre semaines durant la période close le 14 novembre est maintenant de 514 000 nouvelles inscriptions au chômage, à la suite d’une baisse de 6 500 en glissement hebdomadaire. C’est son niveau le plus bas depuis novembre 2008.
Quant au taux de chômage indemnisé, il est resté inchangé à 4,3% chez nos voisins du Sud. On y compte désormais 5,61 millions de chômeurs indemnisés.
Une reprise lente, mais constante
L'indice des indicateurs avancés du Conference Board américain a progressé de 0,3% en octobre, après une progression de 1% en septembre et de 0,4% en août.
Les gains étant assez bien répartis entre les différents sous-indices, ils donnent une indication d'une reprise économique lente, mais constante, aux États-Unis depuis plusieurs mois, selon Ataman Ozyildirim, économiste, du Conference Board.
L'activité manufacturière s'apprécie à Philadelphie
De son côté, l'indice d'activité manufacturière régionale de la Réserve fédérale de Philadelphie - le «Philly Fed» - a progressé à 16,7 en novembre, aau lieu de 11,5 le mois précédent. Cet indice est positif depuis maintenant quatre mois consécutifs, signe d'expansion économique.
Le sous-indice des nouvelles commandes s'est amélioré à 14,8 ce mois-ci, et celui des livraisons, à 15,7. En revanche, celui de l'emploi demeure négatif, à -0,5.
les différents sous-indices, ils donnent une indication d'une reprise économique lente, mais constante, aux États-Unis depuis plusieurs mois, selon Ataman Ozyildirim, économiste, du Conference Board.
Avec Olivier Schmouker
