Il y a toujours plus de postes détruits que créés aux États-Unis. Photo : Bloomberg.
Les marchés nord-américains ont terminé en baisse mercredi, après de énièmes mauvaises nouvelles pour l’emploi aux États-Unis, et au moment où l'inquiétude s'accroît par rapport à l'endettement des États.
Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a reculé de 17,9 points, à 11 390 points. À Wall Street, le Dow Jones a diminué de 26,3 points, à 10 271 points. Le Nasdaq a grimpé de 1 point, à 2191 points, alors que et le S&P500 a reculé de 6 points, à 1097 points.
Le dollar canadien a perdu 0,38 cent US pour s’établir à 94,13 cents US.
Le prix du baril de pétrole brut à New York a reculé de 38 cents US pour atteindre 76,85 $ US.
Le prix de l'once d'or baissait de 8,20 $ US pour représenter 1110,20 $ US.
Ainsi, un rapport d’ADP indique que 22 000 emplois du secteur privé non-agricole ont été détruits en janvier chez nos voisins du Sud. En décembre, 61 000 emplois avaient également disparus, selon les chiffres révisés. La situation va donc en s’améliorant, surtout si l’on regarde le seul secteur des services qui, lui, a vu la création de 38 000 emplois en janvier.
De son côté, la firme Challenger Gray & Christmas a enregistré 71 482 annonces de licenciement dans les grandes entreprises américaines, en janvier. C’est nettement plus qu’en décembre, le nombre de licenciements ayant alors été de 45 094. Les coupes du mois de janvier ont surtout concerné le secteur de la distribution.
Par ailleurs, d’autres statistiques étaient attendues aujourd’hui par les investisseurs. En particulier, l’ISM américain des services pour le mois de janvier, qui a atteint 50,5 en janvier, au plus haut depuis mai 2008, contre 49,8 le mois précédent. Les analystes attendaient cependant un chiffre de 51.
L’emploi et la dette inquiètent
Pour Michel Pelletier, premier vice-président titres à revenu fixe chez Investissements Standard Life, la journée a été marquée par une déception du côté de l’emploi pour les investisseurs, mais aussi par une inquiétude grandissante sur l’endettement des États.
«Obama a annoncé un budget de plusieurs billions il y a quelques jours et les investisseurs se rendent compte peu à peu qu’il ne sera pas possible de le financer sans augmentation de taxes», a-t-il souligné.
De plus, mentionne M. Pelletier, les inquiétudes vont croissant en ce qui a trait aux PIGS, nouvel acronyme qui désigne le Portugal, l’Italie, la Grèce et l’Espagne. Ces États du sud de l’Europe pourraient se retrouver en défaut de paiement sur leurs dettes, ce qui forcera l’Union européenne à les renflouer, a-t-il expliqué.
«Les marchés sont en ce moment un peu à la remorque des nouvelles sur les obligations», a-t-il résumé.
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