Photo: Bloomberg.
Les marchés nord-américains ont terminé en baisse mercredi, plombés par les titres énergétiques et des inquiétudes sur les prochains résultats trimestriels des entreprises.
À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 45,8 points, à 12 111 points. Aux États-Unis, le Dow Jones a perdu 72,5 points, à 10 898 points, le S&P 500, 7 points, à 1182 points, et le Nasdaq, 5,6 points, à 2431 points.
PLUS : Trois titres à surveiller
Le baril de pétrole a reculé de 1,12$ US à 85,72$ US, alors que l’once d’or s’appréciait de 13,60$ US, à 1149,60$ US. Le dollar canadien, après avoir ouvert à parité avec le dollar américain, perdait 0,28 cent US à 99,55 cents US.
Aux États-Unis, AT&T et Verizon perdaient respectivement 2,5 et 3,1% après avoir déclaré leur dividende.
Au Canada, les titres énergétiques reculaient de 1,2% dans la foulée de la baisse du prix du pétrole.
Discours de Ben Bernanke
En début de la journée, les investisseurs semblaient être en mode attente avant un discours du président de la Fed, Ben Bernanke, qui devait parler des défis économiques auxquels font face les Etats-Unis.
Les difficultés sur le marché du logement et le chômage élevé sont les plus importants défis économiques auxquels les Etats-Unis sont confrontés, a déclaré M. Bernanke.
Après avoir traversé la pire récession qu'elle ait connue depuis celle des années 1930, l'économie semble s'être stabilisée et renoue avec la croissance, a-t-il souligné. Mais «de nombreux Américains sont encore» confrontés au chômage, à la saisie de leur bien hypothéqué ou aux deux, a averti le président de la Fed.
Dans une déclaration qu'il devait faire à des représentants d'entreprises à Dallas, Ben Bernanke a souligné qu'il n'observait aucun signe de «redressement soutenu» sur le marché du logement, notant que les saisies continuaient de croître.
Les problèmes les plus importants concernent le marché du travail. Si les licenciements ont ralenti, les embauches sont «très faibles», a remarqué M. Bernanke, ajoutant que le taux de chômage, qui atteint aujourd'hui 9,7 pour cent, était toujours proche de ses niveaux les plus élevés.
Les faibles taux d'intérêt devraient contribuer à favoriser le redressement, a jugé le patron de la Fed. Mais la croissance économique ne sera pas assez robuste, selon lui, pour faire baisser rapidement le taux de chômage.
Rien de nouveau
Pour Raquel Castiel, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Investissement Standard Life, le discours de Ben Bernanke n’apporte rien de bien nouveau aux investisseurs.
«Il a redit dans d’autres mots ce qu’il dit depuis des mois», a-t-elle commenté, mentionnant que l’incertitude planait toujours autour du moment où la Fed pourrait relever son taux directeur.
En se fiant à ce qu’a dit M. Bernanke, on peut pronostiquer que cela pourrait être autant à la fin de 2010 qu’au début de 2011, selon elle.
Pour Mme Castiel, la journée a été marquée par une absence relative de nouvelles d’importance pour les marchés. La baisse des principaux indices nord-américains s’explique selon elle moins par que par le fait que les marchés ont réagi à un événement en particulier que par le fait qu’ils prennent une pause après avoir une connu une forte poussée depuis quelques semaines, notamment dans les secteurs financiers et énergétiques.
