Tout le monde empoche les bénéfices de la semaine. Photo : Bloomberg.
Les marchés nord-américains se sont repliés toute la journée de vendredi, vraisemblablement en partie à la suite de prises de bénéfices et d'une annonce-choc de la Sec à l'égard de Goldman Sachs.
À 16h, le S&P/TSX de la Bourse de Toronto diminuait de 128 points, à 12 082 points. À Wall Street, le Dow Jones reculait de 108 points, à 11 038 points, le Nasdaq de 31 points, à 2 485 points, et le S&P500 de 17 points, à 1 194 points.
Le chaud et le froid
Ainsi, de bonnes nouvelles ont été annoncées à l’ouverture des marchés, vendredi. Sur le plan économique, les mises en chantier de logements ont crû en mars aux Etats-Unis de 1,6% en glissement mensuel, à 626 000 unités, selon le département du Commerce. Et surtout, la hausse a été de 20% par rapport au même mois de 2009. De surcroît, l’avenir est prometteur pour l’immobilier américain : les permis de construire ont augmenté de 7,5% en un mois et de 34% en un an, le mois dernier, chez nos voisins du Sud.
De plus, des entreprises cotées en Bourse comme Google et Bank of America (BofA) ont dévoilé des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Google a notamment vu ses revenus croître au premier trimestre de 23% en l’espace d’une année, à 6,8 milliards de dollars américains. Et BofA, un bénéfice net de 3,2 milliards de dollars américains, alors que la plupart des analystes n’imaginaient pas cela possible.
En conséquence, nombre d'investisseurs semblent avoir décidé de finir la semaine en prenant des bénéfices. Cette tendance était claire dès l'ouverture des marchés. «Mais d'autres facteurs ont très bien pu jouer aussi, comme l'anticipation prochaine de la hausse du taux directeur de la Fed», indique Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles, de BMO Marché des capitaux.
S'est ajouté à cela, en milieu de matinée, une annonce fracassante du gendarme de la Bourse américaine, la Sec. Celle-ci a en effet lancé une poursuite judiciaire contre la banque d'affaires américaine Goldman Sachs pour «fraude» sur la vente de titres d'investissement liés à des crédits hypothécaires à risque, dits subprime. Résultat : le titre de Goldman Sachs s'est effondré d'un seul coup, pour perdre en fin de journée 13%, à 160 dollars américains, à Wall Street.
Une semaine au neutre
Si l'on regarde maintenant l'évolution des marchés nord-américains sur la semaine, on constate qu'il n'y a eu guère de changement. Du côté américain, on est revenu à la case de départ, et du côté canadien, on a perdu une centaine de points. «Au Canada, le secteur des matériaux est celui qui a le plus reculé, à environ 3%», signale M. Huot.
«Le recul final de vendredi est difficilement explicable. Car, en début de semaine, plusieurs bonnes nouvelles avaient donné du baume au coeur des investisseurs : une performance économique de la Chine meilleure que prévu, des résultats trimestriels de grandes banques d'affaires américaines plus solides qu'anticipé, etc.», dit M. Huot.
Le huard sous la parité
Au Nymex, l'once d'or a perdu vendredi 23 dollars, à 1 137 dollars américains.
De son côté, le baril de pétrole brut a reculé de 2,38 dollars, à 83,13 dollars américains.
Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait contre 98,67 cents américains.
