Les marchés : en attendant Bernanke

Publié le 15/12/2009 à 16:15

Les marchés : en attendant Bernanke

Publié le 15/12/2009 à 16:15

Par Denis Lalonde

Les investisseurs sont pendus aux lèvres de Ben Bernanke. Photo : Bloomberg.

Les marchés boursiers nord-américains ont encaissé des baisses modestes mardi à la veille d’une déclaration de la Réserve fédérale américaine qui pourrait préciser les intentions de l’organisme quant au moment d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt.

«Tôt ou tard, il va falloir que la Réserve fédérale donne des indications sur ce qu’elle compte faire. En ce moment, il y a beaucoup de nervosité sur les marchés obligataires car la Fed n’a pas encore fait connaître ses intentions», dit Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire de portefeuille principal chez Demers Valeurs mobilières.

Aux dernières nouvelles, la Fed avait déclaré que l’économie américaine progressait avec «un vent de face» et qu’elle n’avait pas l’intention de relever son taux directeur avant une longue période. «Nous avons hâte de voir si le discours sera modifié», confie M. Gauthier.

Ce dernier ajoute que les données économiques américaines sur l’inflation et la production industrielle ont été plus élevées que prévu, ce qui a rendu les marchés boursiers nerveux.

La production industrielle des É-U a progressé de 0,8% en novembre, alors que les analystes prévoyaient une croissance de 0,5%, selon Bloomberg.

«Parfois, les bons chiffres économiques entraînent de mauvaises nouvelles en faisant grimper les taux obligataires. La crainte du marché, c’est qu’un redressement rapide de l’économie entraîne une hausse des taux d’intérêt. En ce moment, les détenteurs d’obligations sont donc très nerveux», soutient Stephen Gauthier.

Des statistiques inquiétantes

L’indice Empire State mesurant l’activité manufacturière new-yorkaise a enregistré une forte chute en décembre. Il se retrouve à 2,6 points, après une dégringolade de 21 points en un mois, selon la Réserve fédérale de New York. Le fait que l’indice soit proche de zéro indique un retour à la stabilité de l’activité manufacturière.

Le sous-indice des nouvelles commandes et celui des livraisons se retrouvent, eux aussi, proches de zéro. Quant à ceux des prix reçus et de l’emploi, ils sont passés en territoire négatif.

De son côté, l’indice des prix à la production a augmenté aux Etats-Unis plus que prévu en novembre, selon le département du Travail. Il a augmenté de 1,8% en un mois, et ce surtout en raison des prix de l’énergie, qui ont grimpé d’un coup de 2,4%. C’est la première hausse de cet indice en 12 mois.

Si l’on exclut l’alimentation et l’énergie, l’indice des prix à la production a également augmenté plus que prévu par la plupart des analystes, à hauteur de 0,5% en novembre. Si l’on regarde les 12 derniers mois, cet indice a connu une progression de 1,2%.

À Toronto, l'indice S&P/TSX est demeuré prstiquement stable, reculant de 5 points (0,04%) à 11 541.

À New York, le Dow Jones a perdu 49 points (0,47%) à 10 452, le S&P/500 a baissé de 6 points (0,55%) à 1 107 et le Nasdaq a reculé de 11 points (0,5%) à 2 201.

VIDÉO : Les technos, un secteur difficile

Avec Olivier Schmouker

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