Les marchés : des hausses malgré l'emploi et la dette en Europe

Publié le 05/02/2010 à 16:41

Les marchés : des hausses malgré l'emploi et la dette en Europe

Publié le 05/02/2010 à 16:41

L'inquiétude gagne les marchés une fois de plus. Photo : Bloomberg

Les marchés nord-américains ont terminé la journée en hausse, et ce en dépit d’inquiétudes marquées sur la dette publique de certains pays européens et le marché de l’emploi américain.

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Le S&P/TSX a reculé de 94,4 points, ou 0,9%, à 11 223 points et le Dow Jones a perdu 10 points, ou 0,1%, à 10 012 points. Le S&P 500 a gagné 3,1 points, ou 0,3%, à 1066,2 points, alors que le Nasdaq a pris 15,7 points, ou 0,74%, à 2141 points.

Le taux de chômage est tombé à 9,7% en janvier aux États-Unis, alors qu’il s’établissait à 10% en décembre. Les économistes s’attendaient à ce que le taux de chômage demeure dans les deux chiffres.

Au Canada, le taux de chômage a fléchi de 0,1% en janvier pour s'établir à 8,3%.

Au Québec, la situation de l'emploi est restée inchangée, mais le taux de chômage a fléchi de 0,4% pour se situer à 8,0% sous l'effet de la diminution du nombre de personnes sur le marché du travail.

Le point noir de ces résultats est que les gains se sont produits essentiellement dans les emplois à temps partiel, autant aux États-Unis qu’au Canada.

De plus, les investisseurs doutent de plus en plus que des pays comme la Grèce, le Portugal, l’Italie et l’Espagne parviendront à redresser leurs finances publiques et à s’acquitter de leurs obligations auprès des prêteurs internationaux.

Beaucoup d’argent «sur les lignes de côté»

Pourtant, ces inquiétudes n’ont pas empêché les marchés de terminer en hausse vendredi, après avoir passé une bonne partie de la journée en territoire négatif.

Pour Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles, chez BMO Marché des capitaux, cela s’explique par le fait que les chiffres sur l’emploi parus ce matin, quoique mauvais, l’ont été moins que prévu. «Les attentes officieuses étaient bien pires que ce qui a été publié», a-t-il expliqué.

De plus, a fait valoir M. Huot, de nombreux investisseurs voient à l’heure actuelle toute baisse un peu marquée des indices comme une occasion d’achat, ce qui limite le potentiel baissier des marchés lors de l’annonce de mauvaises nouvelles. «Ceux qui ont manqué le ralliement boursier en 2009 voient ces baisses comme des occasions d’embarquer dans le bateau», a-t-il souligné.

Il y aurait encore, selon cet expert, 300 à 500 G$ US sur les lignes de côté qui attendraient d’être déployés en Bourse. Pour M. Huot, les baisses observées dans les derniers jours représentent un mini-marché baissier dans un marché haussier plus vaste, surtout compte tenu de ce que les derniers résultats trimestriels des entreprises du S&P 500 et du S&P/TSX sont en général très bons.

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