Le pic de volatilité à Wall Street fait ses premières victimes

Publié le 06/02/2018 à 13:53

Le pic de volatilité à Wall Street fait ses premières victimes

Publié le 06/02/2018 à 13:53

Par AFP

Les fortes turbulences qui ont saisi Wall Street lundi semblaient se stabiliser mardi en cours de séance mais ont déjà fait leurs premières victimes: des fonds indiciels basés sur l'évolution de la volatilité à la Bourse de New York.

Deux d'entre eux, gérés par les banques Crédit Suisse et Nomura, ont cessé d'être échangés mardi après des pertes massives enregistrées lundi. Ils avaient profité depuis l'élection de Donald Trump d'un niveau de volatilité au plus bas.

«La valeur de ces produits monte quand la volatilité baisse et baisse quand elle augmente. Si la volatilité monte de 20% sur la journée, ces produits baissent de 20%», résume Nicholas Colas de la société DataTrek.

Lundi, ces produits financiers ont pris de plein fouet l'emballement de la volatilité à Wall Street, mesurée par le VIX ou «indice de la peur».

Cet indice qui mesure la volatilité sur l'indice S&P 500 a augmenté de quasiment 100% sur la journée. Mardi matin il a continué à grimper avant de se stabiliser.

Crédit Suisse a dans la foulée annoncé le rachat de son fonds, baptisé «XIV», avec une perte en capital anticipée pour les investisseurs.

Nomura était également concernée, plusieurs analystes affirmant que son fonds, baptisé «SVXY», a cessé d'être échangé et serait également racheté par la société.

Après avoir réalisé un rendement de 180% l'an dernier, ces deux fonds très populaires auprès des petits investisseurs cumulaient en fin de semaine dernière plus de 3 milliards de dollars d'actifs sous gestion, selon Nicholas Colas. 

Le marché de la volatilité est généralement utilisé comme un instrument de couverture par les investisseurs en actions, il est donc inversement lié à l'évolution des marchés boursiers.

Cet investissement représente «une stratégie très profitable tant que les marchés montent», indique Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

 Les pertes brutales enregistrées en ce début de semaine ne représentent toutefois pas un risque «systémique» pour l'ensemble du secteur financier, d'après Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

 

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