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La Bourse de Toronto clôture à son plus bas niveau en un an

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 03 octobre 2023

La Bourse de Toronto clôture à son plus bas niveau en un an

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a clôturé mardi à son plus bas niveau depuis octobre 2022, victime d’un repli qui a causé des reculs encore plus brusques sur les marchés américains.

La Bourse de New York a terminé en nette baisse mardi, échaudée par un indicateur témoignant d’un marché de l’emploi américain toujours vaillant, ce qui a poussé les taux obligataires à de nouveaux sommets.


 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché

  

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a perdu 156,26 points (-0,81%) à 19 020,92 points.

À New York, le S&P 500 a baissé de 58,94 points (-1,37%) à 4228,45 points.

Le Nasdaq a perdu 248,30 points (-1,60%) à 13 059,47 points.

Le DOW a diminué de 430,97 points (-1,29%) à 33 002,38 points.

Le huarda est à l’équilibre  0,00$US (-0,27%) à 0,729$US.

Le pétrole a gagné 0,69$US (+0,7%) à 89,44$US.

L’or a baissé de 7,60$US (-0,41%) à 1839,60$US.

Le bitcoin a perdu 675,00$US (-2,4%) à 27 475,10$US.

 

Contexte

Comme lors des séances précédentes, le tempo a été dicté par le marché obligataire, qui a vu le rendement des emprunts américains à 10 ans catapultés jusqu’à 4,80%, une première depuis plus de 16 ans.

Le taux à 30 ans a aussi chauffé, à son plus haut depuis septembre 2007, de même que le rendement sur l’échéance à 5 ans.

Le nouvel accès de fièvre des taux a été favorisé par la publication du rapport dit JOLTS sur les mouvements qu’a connu le marché du travail en août. Il a mis en évidence le rebond des offres d’emplois (+7,8% par rapport à juillet), qui témoigne de la robustesse de l’économie américaine.

«La Fed ne va pas prendre de décision de politique monétaire sur la base de ce rapport, mais il n’en maintient pas moins le risque d’une nouvelle hausse de taux» d’ici la fin de l’année, a commenté, dans une note, Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics.

Les opérateurs accordent désormais à un dernier relèvement du taux directeur d’ici la fin de l’année la même probabilité que celle d’un statu quo, alors qu’ils voyaient cette hypothèse comme très minoritaire il y a encore un mois.

Le rapport «a mis une rasade d’essence sur les taux» obligataires, a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, qui voit le rendement à 10 ans tester les 5%. «Après, je pense qu’ils vont perdre leur élan.»

Mais dans l’immédiat, l’analyste souligne que le S&P 500 s’approche d’un seuil technique majeur, à savoir la moyenne des 200 derniers jours de Bourse, dont il n’est plus qu’à une vingtaine de points seulement.

Enfoncer ce seuil à la baisse «déclencherait probablement un mouvement de vente panique par certains investisseurs ou des algorithmes», selon Tom Cahill, qui voit néanmoins le marché retrouver du soutien par la suite, si les taux obligataires se replient.

À la cote, le laboratoire Novavax (NVAX, +8,18%) a profité de l’autorisation de mise sur le marché de son nouveau vaccin contre le coronavirus.

Dans le même secteur, le titre du groupe pharmaceutique américain Eli Lilly (LLY)a lâché 2,43%. Il compte acheter la biotech Point Biopharma (PNT, +84,89%) pour environ 1,4 milliard de dollars, afin de se renforcer dans les thérapies contre le cancer, selon un communiqué commun.

Avec cette opération, Eli Lilly — l’un des plus gros producteurs d’insuline au monde — va ainsi acquérir une thérapie ciblée dans le cancer de la prostate, utilisant la thérapie par radioligand.

Airbnb a pâti (ABNB, -6,47%) d’une note de KeyBanc qui a estimé que l’élan dont avait bénéficié la plateforme en sortie de pandémie s’essoufflait. Lundi, le directeur général et cofondateur Brian Chesky avait estimé que le temps était venu de «remettre la maison en ordre», évoquant les critiques d’utilisateurs, notamment concernant les prix jugés trop élevés.