ICO ou quand l'argent pousse dans les nuages

Publié le 13/04/2018 à 14:12

ICO ou quand l'argent pousse dans les nuages

Publié le 13/04/2018 à 14:12

Par lesaffaires.com

Dans l’imaginaire collectif, les initial coin offerings ou premières émissions de cryptojetons se résument à de vulgaires techniques de fraude. De bonnes vieilles arnaques recyclées par les vauriens du web.

Mais à première vue, les nuages informatiques font pleuvoir les dollars sur de nouvelles entreprises de toutes sortes. Une communauté de rémunération de gamers avec une cryptomonnaie dédiée par ci, une plateforme de sociofinancement plus démocratique par là, chaque mois des dizaines de projets apparaissent, des plus futiles aux plus utiles.

Tout cela reste nébuleux. Google, Twitter, Snapchat, Facebook, les géants de la toile ont préféré bannir les publicités pour ces fameuses ICO jusqu’à nouvel ordre, en attendant de voir une éclaircie réglementaire. De Pékin à Caracas, les gouvernements regardent d'un oeil soupçonneux la pratique financière.

«Le monde des crypto-actifs évolue rapidement et échappe en grande partie à toute surveillance. Cet état de fait soulève assurément des préoccupations quant à la protection des investisseurs, à l’intégrité des marchés et à l’utilisation illicite de ces produits», tapait encore dernièrement sur le clou la Première sous-gouverneure de la Banque du Canada lors d’un colloque intitulé «Sommes-nous prêts à faire face à la prochaine crise financière?».

De son côté, l'autorité québécoise des marchés financiers remet en garde, dès que l’occasion s’offre à elle, contre les risques associés aux ICO. Des avertissements qui ne s’adressent pas seulement aux investisseurs mais aussi aux entreprises qui souhaitent émettre lesdits jetons. Elles restent susceptibles de se plier aux obligations de prospectus et d'inscription. Avec à la clé des poursuites, sanctions ou autres imprévus coûteux.

Et pourtant, l’argent ne cesse de tomber du ciel...

La récolte pour le premier trimestre 2018 a d'ailleurs atteint le record de 5,82 milliards $. Plus de 160 entreprises y ont eu recours, principalement dans secteur financier (services, trading et investissement représentent ensemble plus de 30%).

L’application russe de messagerie sécurisée Telegram récolter 850 millions $US supplémentaires pour son projet de réseau décentralisé TON et la cryptomonnaie du même nom. Opération portant à près de 2 milliards la levée de fonds.

C’est que l’industrie des actifs numériques offre tout pour réussir son financement. Il suffirait d’y agir de façon responsable, de remplir les obligations légales concernant les valeurs mobilières.

 

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