Europe: plongeon en Bourse

Publié le 22/09/2011 à 10:05

Europe: plongeon en Bourse

Publié le 22/09/2011 à 10:05

Par AFP

Les déclarations pessimistes sur la croissance mondiale de la Réserve fédérale américaine mercredi soir faisaient sévèrement perdre pied aux Bourses européennes qui creusaient leurs pertes jeudi à la mi-journée, les valeurs bancaires touchant une nouvelle fois le fond.

Après une ouverture déjà en nette baisse, les Bourses européennes accentuaient leurs reculs vers 15H30 (13H30 GMT), approchant ou dépassant la barre des 4% de pertes. La Bourse de Paris cédait ainsi 4,57%, Francfort 3,77%, Londres 4,70%, Milan 3,70% et Madrid 4,40%.

L'euro était également particulièrement affecté. Il accélérait sa chute jeudi, retombant sous 1,34 dollar à son plus bas niveau depuis huit mois face au billet vert, et depuis dix ans face au yen, dans un marché extrêmement nerveux.

La modestie des mesures de soutien annoncées et la vision pessimiste de l'avenir de l'économie mondiale exprimée par la Fed avait déjà fait reculer les Bourses européennes mercredi soir, tout comme Wall Street.

A l'ouverture de la Bourse américaine, le Dow Jones perdait 1,45% et le Nasdaq 2,85%.

La banque centrale a jugé que la reprise économique américaine était "lente" et menacée par des "risques importants". Elle a décidé, pour relancer la machine, de vendre d'ici fin juin 2012 pour 400 milliards de dollars de bons du Trésor et d'en racheter pour un montant identique avec une maturité plus longue.

Les mesures prises par la Fed ne font pas oublier aux marchés que "la crise de la zone euro reste à un niveau élevé", a noté Padhraic Garvey, d'ING à Francfort. "La Fed a renoncé à des mesures plus fortes", qui auraient rassuré les marchés", a noté de son côté la banque Berenberg.

Jeudi, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a estimé que la lenteur de la croissance économique était un défi "plus grand" que celui de la dette et que les Etats du monde entier devaient donner la priorité au soutien à la croissance.

Par ailleurs, six pays membres du G20 (Australie, Canada, Corée du Sud, Indonésie, Mexique et du Royaume-Uni) ont appelé jeudi la zone euro à agir contre la dette, dans une lettre commune rendue publique par le gouvernement britannique.

Ils demandent à la zone euro d'"agir rapidement", dans cette lettre adressée aux autres pays du G20 qui doit se réunir en sommet à Cannes (sud de la France) en novembre.

Les Bourses asiatiques ont également accusé le coup jeudi. Tokyo a perdu 2,07% en clôture, Séoul 2,90% et Shanghai 2,78%. Hong Kong a plongé de 4,85%, à 17.911,95 points, son plus bas depuis juillet 2009, tandis que Sydney a reculé de 2,63% à 3.964,9 points, touchant là aussi son plus bas depuis plus de deux ans.

Toujours en première ligne, les valeurs bancaires chutaient fortement, leur exposition à la crise de la dette en zone euro et la dégradation par Moody's de la note attribuée aux banques américaines Bank of America et Wells Fargo.

Peu avant 15H30 GMT, BNP Paribas perdait 4,07% à 23,47 euros, Crédit Agricole 6,58% à 4,36 euros et Société Générale 7,36% à 15,68 euros.

L'évolution de la situation en Grèce restait également une source d'inquiétude pour les marchés.

Le gouvernement grec s'est résigné mercredi soir à adopter des mesures d'austérité supplémentaires, sous pression de ses créanciers. Mais ces nouvelles mesures ont déclenché une nouvelle vague de grogne sociale qui s'est traduite par un appel à une nouvelle grève générale le 19 octobre.

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